Tournage au coeur de la forêt
Andrée Lachapelle, Gilbert Sicotte et Rémy Girard tournent Il pleuvait des oiseaux
FORÊT MONTMORENCY | Ils ont été parachutés pratiquement au milieu de nulle part. En plein coeur de la réserve faunique des Laurentides, dans un secteur forestier sans couverture cellulaire et accessible seulement par des chemins de terre rocailleux, Andrée Lachapelle, Gilbert Sicotte et Rémy Girard tournent présentement l’adaptation cinématographique du roman Il pleuvait des oiseaux.
C’est un plateau de tournage pas comme les autres que celui que dirige la réalisatrice Louise Archambault ( Gabrielle). En tout cas, il est bien loin du confort auquel sont habitués les comédiens québécois.
À une vingtaine de kilomètres à l’est de la route 175, sur les terres de la forêt Montmorency, des cabanes en bois ont été construites là où il n’y a que des arbres à perte de vue. On a même aménagé une bécosse en bois pour ajouter au réalisme de ce récit mettant en scène trois personnes âgées vivant en ermite dans la forêt.
Sur place, une équipe de près de 75 personnes a été déployée pour mettre en images le roman acclamé de Jocelyne Saucier.
ANDRÉE LACHAPELLE EN PYJAMA
Lors de notre passage, hier, on a pu constater que les vedettes du film ne semblent pas intimidées par la rugosité de l’environnement dans lequel on les a plongées. Andrée Lachapelle, 86 ans sans les paraître, s’amusait à empoigner les guidons du véhicule tout-terrain servant au tournage d’une scène, sous le regard de Sicotte et Girard, qui se sont laissés pousser une épaisse barbe pour les besoins du film.
« Je me trouve chanceuse de pouvoir encore tourner en forêt », a confié Mme Lachapelle qui, comme la plupart des membres de l’équipe du film, a préféré dormir dans les petites chambres au pavillon de la forêt Montmorency durant le tournage.
« Le premier matin, a raconté Louise Archambault, j’étais en train de me brosser les dents quand j’ai entendu quelqu’un sortir de la toilette et arriver à côté de moi. C’était Mme Lachapelle, les cheveux en broussailles. Nous étions toutes les deux en pyjama et nous avons éclaté de rire. Dans quel autre tournage aurionsnous pu avoir une situation comme celle-là ? »
DANS UNE BULLE
Dans le roman, l’action d’il pleuvait des oiseaux se situe en Abitibi. Pour le film, doté d’un budget de 4,4 millions de dollars et attendu l’été prochain, la production voulait un endroit plus près de la ville. Le choix s’est arrêté sur la forêt Montmorency, après une séance de repérage hivernal en motoneige qui a séduit toute l’équipe.
Pour Gilbert Sicotte et Rémy Girard, s’isoler pendant trois semaines dans le bois est un cadeau du ciel.
« C’est fabuleux quand on tourne en location et qu’on ne retourne pas le soir à la maison dans notre univers. Nous ne sommes pas dérangés par le quotidien. C’est très précieux de ne pas avoir à sortir de notre bulle. »
« Je suis chanceuse depouvoirencore tourner en forêt » – Andrée Lachapelle