5 minutes pour rejeter la demande de Lac-beauport
Le conseil municipal de Québec a rejeté à l’unanimité une demande de cession d’un territoire à Lac-beauport dans une séance qui a duré moins de cinq minutes.
Le maire et plusieurs conseillers sont sortis de leurs vacances pour assister hier à une séance extraordinaire du conseil municipal de Québec, fait plutôt inusité pendant la période de relâche estivale.
Quelques membres manquaient à l’appel : Jérémie Ernould, Dominique Tanguay, Anne Corriveau, Yvon Bussières et le nouvel indépendant, Raymond Dion.
Ayant troqué le complet pour le jeans, le maire, Régis Labeaume, a expliqué que le conseil a été forcé de se réunir pour donner au ministère des Affaires municipales son avis sur une demande formulée par Lac-beauport.
AUCUNE DISCUSSION
La municipalité du nord réclame l’annexion d’un territoire couvrant 437 hectares qui appartient à Québec.
Québec avait 30 jours pour donner son avis, sans quoi cela devenait un fait accompli. Elle s’y est opposée hier dans une résolution adoptée à l’unanimité et qui n’a fait l’objet d’aucune discussion.
M. Labeaume a expliqué que des discussions ont déjà eu lieu à plusieurs reprises depuis des années entre Québec et Lac-beauport, mais que la récente demande de la Ville de Michel Beaulieu dépassait amplement les paramètres discutés.
« On a fait une offre en 2017 en bonne et due forme de 33 hectares », a indiqué le maire, qui dit ne pas avoir reçu de réponse de la part de son homologue.
« Ils ont voté le 3 juillet dernier une demande d’annexion [pour un territoire] au-delà de 20 fois plus grand que ce qu’on avait proposé. On n’a jamais eu de demande d’annexion pour un territoire aussi grand. »
SERVICES ADÉQUATS
Le maire a balayé du revers de la main les allégations de Lac-beauport. Les services de sécurité incendie et de police de Québec sont mieux équipés que ceux de Lac-beauport et de la Sûreté du Québec pour répondre aux besoins des citoyens, plaide-t-il.
« S’ils veulent aménager l’entrée de Lac-beauport, nous allons collaborer totalement. Alors ce que je recommande, c’est que nous refusions cette demande d’annexion et on en reparlera dans les semaines à venir. »