Huit ans de détention pour un trafiquant lié aux Hells Angels
Il avait été arrêté dans le cadre du projet Nocif
Un livreur de drogue impliqué dans un réseau de distribution de cocaïne relié aux Hells Angels a écopé de huit ans de pénitencier hier.
Bruno Lupien avait été arrêté en novembre 2017 dans le cadre du projet Nocif, qui avait permis le démantèlement d’un réseau de trafic de stupéfiants opérant principalement au Saguenay–lac-Saint-jean. Les activités se sont aussi étendues dans la région de Québec.
Selon les faits relatés en cour par le procureur de la Couronne au dossier, Me Daniel Bélanger, Bruno Lupien approvisionnait le réseau en cocaïne à partir du nord de Montréal. L’individu, originaire de Saint-andré-d’argenteuil, a admis avoir livré 10 kilogrammes de cocaïne, qu’il écoulait au kilo ou au demi-kilo. Il touchait entre 500 $ et 1000 $ par livraison.
PRÈS DE 200 000 $ SAISIS
Bruno Lupien avait précédemment été la cible d’une autre opération policière, à Gatineau. En août 2017, il avait été épinglé par les autorités à la suite d’une transaction impliquant deux kilogrammes de cocaïne.
Une perquisition effectuée dans sa voiture avait permis la saisie de près de 100 000 $. Un montant similaire, deux autres kilogrammes de cocaïne ainsi que six armes à feu, dont une carabine, avaient aussi été retrouvés à son domicile.
L’individu de 37 ans a plaidé coupable aux accusations de complot, de trafic de stupéfiants, de recel, de possession non autorisée et d’usage négligent d’armes à feu qui pesaient contre lui dans ces dossiers.
Le juge Pierre Rousseau s’est rangé à la suggestion commune des deux parties en imposant une peine globale de huit ans de pénitencier. En soustrayant le temps passé en détention préventive, Bruno Lupien passera les sept prochaines années derrière les barreaux.
PROJET NOCIF
Rappelons qu’à l’issue de deux années d’enquête, les policiers procédaient en novembre 2017 à l’arrestation d’une vingtaine d’individus dans le cadre de l’opération Nocif.
À l’époque, les autorités s’étaient notamment présentées dans une résidence de Laterrière appartenant à Bernard Plourde, un membre en règle des Hells du chapitre de Trois-rivières.
Le motard originaire du Saguenay–lac-Saint-jean se serait alors fait saisir ses patchs, bien qu’il n’ait pas été accusé dans ce projet à ce jour.