Bombardier ne veut pas lâcher le morceau contre Siemens
Le géant québécois et son partenaire Hitachi ont perdu un énorme contrat
Bombardier Transport et son partenaire japonais Hitachi viennent de demander à la justice anglaise de revoir l’attribution d’un contrat d’une valeur potentielle de 2,5 milliards de livres (4,3 milliards $ CA) à leur rival allemand Siemens.
Accordé le mois dernier par l’agence Transport for London (TFL), le contrat vise la construction de 94 trains pour la ligne Piccadilly du métro de Londres pour 1,5 milliard de livres (2,6 milliards $ CA).
Il comporte une option évaluée à 1 milliard de livres (1,7 milliard $ CA) pour la fourniture de voitures destinées à trois autres lignes.
« PAS DE BASE SOLIDE »
Les procédures ont été lancées à la Haute Cour de justice au cours du week-end.
« Nous allons analyser ces réclamations et y répondre, a indiqué TFL à la publication spécialisée Railnews. Nous ne voyons pas de base solide pour ces réclamations et nous sommes déçus que ces entreprises aient choisi d’emprunter cette voie. »
Bombardier Transport n’a pas souhaité commenter le dossier hier.
Ce contrat pour le renouvellement d’une partie des voitures du métro de Londres est l’un des plus importants attribués dans le secteur ferroviaire au Royaume-uni ces dernières années.
Rappelons qu’en 2011, l’usine de Bombardier Transport à Derby en Angleterre avait connu des difficultés importantes après la perte d’un gros contrat tombé aux mains de Siemens.
L’entreprise avait annoncé la mise à pied de 1400 travailleurs.
Depuis 2014, toutefois, la division ferroviaire de la multinationale québécoise a remporté au moins cinq gros contrats d’une valeur totale de 3,9 milliards de livres (6,7 milliards $ CA) au RoyaumeUni, de sorte que l’avenir de l’usine de Derby est assuré pour plusieurs années.
VIVE CONCURRENCE
Il reste que la concurrence est plus vive qu’auparavant au Royaume-uni pour Bombardier Transport, qui a longtemps été le seul constructeur ferroviaire à disposer d’une usine dans le pays.
Hitachi Rail a ouvert des installations de production dans le pays en 2015, tandis que Siemens s’apprête à construire les siennes.
Le prochain gros contrat ferroviaire qui doit être octroyé au Royaume-uni porte sur 54 trains pour la future ligne à grande vitesse entre Londres et Birmingham. Il est évalué à 2,8 milliards de livres (4,75 milliards $ CA). Encore une fois, Bombardier et Hitachi se sont alliés et croiseront le fer avec Siemens.