L’oiseau rare enfin trouvé ?
Johnny Manziel entend montrer de quel bois il se chauffe
C’était le jour 1 de l’ère Johnny Manziel avec les Alouettes, hier, au Stade olympique devant plusieurs caméras de télévision.
Acquis dans une transaction impliquant cinq joueurs et deux choix de repêchage dimanche, le nouveau numéro 2 des Alouettes a sauté sur le terrain avec le sourire aux lèvres en compagnie de ses nouveaux coéquipiers.
« Je suis vraiment excité de me retrouver entre Mike Sherman et Kavis Reed, a indiqué Manziel en conférence de presse. Je me retrouve dans une situation qui peut fonctionner à tous les points de vue.
Je sais que les Alouettes ont fait beaucoup de sacrifices pour faire mon acquisition et leurs attentes sont élevées à mon endroit. »
Parmi les trois personnes assises sur la scène, celui qui semblait le plus heureux était Sherman. Dans son for intérieur, il est convaincu qu’il pourra connaître du succès avec Manziel.
« Lorsqu’il est entré dans mon bureau aujourd’hui [hier], je lui ai dit que ça doit fonctionner et que ça va fonctionner », a indiqué l’entraîneur-chef des Alouettes.
JOUERA OU PAS
Le produit de l’université Texas A&M ne sait pas s’il sera le partant jeudi contre les Eskimos d’edmonton. Il aurait eu seulement trois entraînements derrière la cravate.
« Je viens de vivre ma première journée avec les Alouettes et je n’ai pas encore eu beaucoup de temps pour me familiariser avec le livre de jeux, a indiqué Manziel. Cependant, il y a des jeux et des concepts auxquels je suis habitué.
Je fais confiance aux hommes qui sont à mes côtés [Sherman et Reed] pour me placer dans une situation où je peux connaître du succès. »
Pour un quart comme Manziel, le livre de jeux des Alouettes ne serait pas trop difficile à assimiler. Celui-ci aurait été épuré au maximum depuis le début de la saison pour faciliter la vie des quarts. Malgré tout, ils n’ont pas été capables de faire produire l’attaque.
Il sera en uniforme pour cette rencontre disputée au stade Percival-molson. C’est une certitude. Il reste à déterminer le rôle qui lui sera confié.
UN PASSÉ QUI LE SUIT
Depuis sa sortie des rangs universitaires, Manziel s’est mis dans l’eau chaude à plusieurs reprises à l’extérieur du terrain. Il s’est fait accusé de violence conjugale par son ancienne copine en plus d’être aux prises avec des problèmes de consommation de drogues. Rien de trop édifiant pour un choix de premier tour dans la NFL.
Le quart n’a pas évité la question au sujet de ses déboires du passé.
« J’ai commis plusieurs erreurs et ça va me suivre jusqu’à la fin de ma carrière, a reconnu Manziel. Je ne suis pas fier de mon passé, mais j’ai été en mesure de le changer. Je ne crois pas que ça reflétait qui j’étais comme personne.
J’ai emprunté le mauvais chemin. Ce n’est pas la façon dont j’ai été élevé par mes parents. J’ai décidé de prendre soin de moi et d’être respectueux envers les gens qui m’entourent. »
UNE BONNE ACQUISITION
Avec la présence de Manziel sur le terrain, l’entraînement des Alouettes s’est transformé un peu en cirque médiatique avec la présence d’une quinzaine de journalistes. Une scène qu’on n’avait pas vue depuis le court séjour de Michael Sam à Montréal.
Les autres joueurs ne semblaient pas dérangés par la situation. Ils sont heureux de l’arrivée de Manziel.
« C’est une bonne acquisition. On avait besoin d’un quart qui possède de la mobilité, a indiqué le vétéran Luc Brodeur-jourdain. Il faut maintenant voir comment il va assimiler notre livre de jeux. Il peut gagner du temps avec ses jambes, mais il a besoin de temps pour qu’il s’habitue à notre style offensif. C’est très réaliste de penser qu’il pourrait être le partant jeudi. »
Pour sa part, son coéquipier Patrick Lavoie a réagi fortement après l’annonce de l’échange dimanche.
« Je ne veux pas répéter la phrase, a-t-il souligné en souriant. J’ai hâte de voir ce que ça va donner et de le voir en action. Je pense qu’on s’est améliorés. »