Des murs de feu qui sèment la mort
Autour d’athènes les flammes ont fait au moins 74 morts, laissant derrière elles des paysages de désolation
ATHÈNES | (AFP) Les incendies de forêt foudroyants portés par des vents à plus de 100 km/h qui ont dévasté la région d’athènes depuis lundi ont déjà fait 74 victimes, et les sauveteurs s’attendent à en compter encore de nombreuses autres.
Le pays était hier sous le choc des découvertes macabres qui se multipliaient, comme celle, à l’est d’athènes, de 26 personnes carbonisées sur le même terrain, dont des enfants.
Une centaine de pompiers poursuivaient les recherches de victimes éventuelles dans cette zone de l’attique, noyée sous les flammes lundi soir.
« Le problème est ce qui se cache encore sous les cendres », a observé le vice-président des services d’urgence, Miltiadis Mylonas.
Selon la porte-parole du gouvernement grec, sur un total de 187 personnes hospitalisées, 82 restaient soignées hier soir, dont 10 adultes sous assistance respiratoire et 11 enfants dont l’état n’inspirait pas d’inquiétude.
TERRIBLES CHOIX
Certains rescapés ont dû faire des choix terrifiants, comme cet homme de la localité de Kokkino Limanaki, contraint de laisser sa mère après avoir tenté de la mettre à l’abri dans sa voiture, pour sauver ses enfants emmenés à moto.
En soirée, autour de la ville côtière de Mati, « le feu évoluait sans front actif, avec des foyers dispersés », selon les pompiers. Mais un autre front avait repris au-dessus de Kineta, à l’ouest de l’attique, où il y a eu lundi des dégâts, mais pas de victimes.