Le Journal de Quebec

Plus de plaintes contre un présumé harceleur

L’homme aurait sévi près de la Salle Albert-rousseau

- NICOLAS SAILLANT

L’ivoirien arrêté jeudi dernier à la suite de cinq plaintes de harcèlemen­t a vu le nombre d’accusation­s portées contre lui grimper à huit après que trois nouvelles jeunes femmes se soient manifestée­s.

Moussa Ouattara était de retour à la cour municipale hier pour son enquête sur remise en liberté. Or, l’homme de 24 ans a vu le nombre d’accusation­s de harcèlemen­t provenant de jeunes plaignante­s passer de cinq à huit.

Selon les éléments présentés, Ouattara a d’abord été arrêté le 12 juin dernier à la suite de plaintes de trois femmes.

Une nouvelle dénonciati­on a toutefois été ajoutée le 4 juillet dernier lorsque l’accusé aurait abordé de façon insistante deux femmes qui se trouvaient sur les terrains du cégep Ste-foy.

VISA D’ÉTUDIANT

Selon les éléments d’enquête, l’accusé se serait montré particuliè­rement insistant envers les jeunes femmes à partir de février dernier. Les gestes de harcèlemen­t auraient notamment été faits auprès d’employées de stationnem­ent de la Salle Albert-rousseau.

Les plaignante­s ont affirmé avoir été abordées de façon « très insistante » dans la rue, puis sur leur lieu de travail et même à proximité de leur domicile.

Celui qui est au Québec en vertu d’un visa d’étudiant afin de faire sa maîtrise en économie n’a toutefois pas été à l’université depuis 16 mois. Il est sans travail, sans famille et sans réseau social développé.

Moussa Ouattara aurait abordé les plaignante­s parfois même alors qu’elles étaient en compagnie de leur copain, demandant nom, numéro de téléphone, adresse ou encore compte Facebook.

Selon les témoignage­s, il aurait rendu « très inconforta­ble et mal à l’aise [celles-ci] compte tenu de son insistance ».

En plus des huit plaignante­s, d’autres témoignage­s qui n’ont pas entraîné d’accusation­s sont venus corroborer leurs versions.

Plusieurs victimes ont dit que Ouattara avait « croisé » leur chemin à au moins trois reprises pour reprendre son manège.

DE LA « DRAGUE »

L’avocate de l’ivoirien, qui souhaitait sa remise en liberté le temps des procédures, a fait valoir qu’il s’agissait de « drague faite de mauvaise manière » ajoutant que c’était une « question de culture ».

« On est au-delà de la cruise », a fait valoir la procureure souhaitant ainsi protéger les femmes qui ne font simplement que marcher dans la rue dans le secteur de la Salle Albert-rousseau.

« Est-ce que c’est juste la pointe de l’iceberg ? » s’est questionné le juge Paulin Cloutier qui a ainsi refusé la remise en liberté de Moussa Ouattara.

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MOUSSA OUATTARA Accusé

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