Plus de plaintes contre un présumé harceleur
L’homme aurait sévi près de la Salle Albert-rousseau
L’ivoirien arrêté jeudi dernier à la suite de cinq plaintes de harcèlement a vu le nombre d’accusations portées contre lui grimper à huit après que trois nouvelles jeunes femmes se soient manifestées.
Moussa Ouattara était de retour à la cour municipale hier pour son enquête sur remise en liberté. Or, l’homme de 24 ans a vu le nombre d’accusations de harcèlement provenant de jeunes plaignantes passer de cinq à huit.
Selon les éléments présentés, Ouattara a d’abord été arrêté le 12 juin dernier à la suite de plaintes de trois femmes.
Une nouvelle dénonciation a toutefois été ajoutée le 4 juillet dernier lorsque l’accusé aurait abordé de façon insistante deux femmes qui se trouvaient sur les terrains du cégep Ste-foy.
VISA D’ÉTUDIANT
Selon les éléments d’enquête, l’accusé se serait montré particulièrement insistant envers les jeunes femmes à partir de février dernier. Les gestes de harcèlement auraient notamment été faits auprès d’employées de stationnement de la Salle Albert-rousseau.
Les plaignantes ont affirmé avoir été abordées de façon « très insistante » dans la rue, puis sur leur lieu de travail et même à proximité de leur domicile.
Celui qui est au Québec en vertu d’un visa d’étudiant afin de faire sa maîtrise en économie n’a toutefois pas été à l’université depuis 16 mois. Il est sans travail, sans famille et sans réseau social développé.
Moussa Ouattara aurait abordé les plaignantes parfois même alors qu’elles étaient en compagnie de leur copain, demandant nom, numéro de téléphone, adresse ou encore compte Facebook.
Selon les témoignages, il aurait rendu « très inconfortable et mal à l’aise [celles-ci] compte tenu de son insistance ».
En plus des huit plaignantes, d’autres témoignages qui n’ont pas entraîné d’accusations sont venus corroborer leurs versions.
Plusieurs victimes ont dit que Ouattara avait « croisé » leur chemin à au moins trois reprises pour reprendre son manège.
DE LA « DRAGUE »
L’avocate de l’ivoirien, qui souhaitait sa remise en liberté le temps des procédures, a fait valoir qu’il s’agissait de « drague faite de mauvaise manière » ajoutant que c’était une « question de culture ».
« On est au-delà de la cruise », a fait valoir la procureure souhaitant ainsi protéger les femmes qui ne font simplement que marcher dans la rue dans le secteur de la Salle Albert-rousseau.
« Est-ce que c’est juste la pointe de l’iceberg ? » s’est questionné le juge Paulin Cloutier qui a ainsi refusé la remise en liberté de Moussa Ouattara.