Le Journal de Quebec

Un VUS avec l’âme d’une voiture

- FRÉDÉRIC MERCIER

Le nombre de modèles offerts par les constructe­urs automobile­s de nos jours a de quoi donner de sérieux maux de tête aux consommate­urs.

C’est encore plus vrai pour les marques allemandes, qui trouvent toujours le moyen d’inventer une catégorie de véhicule dont vous n’auriez jamais pensé avoir besoin.

Après avoir tranquille­ment tâté le terrain des VUS avec ses X3 et X5 au début des années 2000, BMW compte désormais sur une offre de véhicules utilitaire­s assez variée pour vous faire saigner du nez. Et ça se complique encore plus en 2018 avec l’ajout du X2.

Petit nouveau de la gamme, le X2 est à peu près identique au X1. Même châssis, même moteur et même transmissi­on. Sauf qu’on lui a insufflé une attitude un peu plus dynamique, un peu comme ce que le X6 est au X5 depuis une dizaine d’années déjà.

Chez BMW, faut croire que ça valait un nouveau modèle.

VOITURE À HAYON HAUTE SUR PATTES

La charpente du X2, partagée avec le BMW X1 et même avec la Mini Countryman, cache un rouage intégral xdrive offert de série. Sous le capot, le moteur à quatre cylindres turbocompr­essé de 2 litres qui anime le X1 est recyclé dans le X2, développan­t exactement la même puissance de 228 chevaux et le même couple de 258 livres-pieds. C’est suffisant pour faire décoller le X2 de 0 à 100 km/h en seulement 6,5 secondes.

La transmissi­on automatiqu­e à huit rapports est elle aussi la même que celle du X1. Décidément, on est en terrain connu.

Sur la route, le X2 ne déçoit pas. Sa direction précise, sa suspension juste assez rigide et son petit moteur énergique en font un petit véhicule intéressan­t pour toute personne à la recherche d’un peu de plaisir au volant.

La qualité du rouage intégral de BMW est certaineme­nt un autre argument en sa faveur, de même que sa garde au sol plus élevée que celle d’une voiture traditionn­elle. En hiver, faut avouer que c’est pratique.

Le BMW X2 a beau être catégorisé dans le créneau des VUS, il s’agit ni plus ni moins d’une voiture à laquelle on a greffé une suspension un peu trop haute. Avec un espace de chargement se limitant à 612 litres (1240 avec les sièges arrière rabattus), le X2 s’avère moins logeable que des voitures à hayon. Même la BMW Série 3 Touring propose un coffre plus généreux !

Et pourtant, on nous présente bel et bien le X2 comme un VUS soi-disant plus pratique. Allez comprendre !

UN STYLE RÉUSSI

Là où le X2 se démarque réellement, c’est au chapitre du design. Plus agressif que le X1, le X2 adopte une calandre nettement plus grande ainsi qu’une ligne arrière plus plongeante. À l’arrière, sur les piliers C, on a pris soin d’installer deux gros logos de la marque bavaroise. Plutôt joli ! Le style s’accentue davantage avec le groupe « M Sport X » offert en option. Pour un

supplément de 2250 $ au prix de base de 42 250 $, le X2 se dote de roues en alliage allant jusqu’à 20 pouces, de pare-chocs retravaill­és ainsi que de quelques touches spéciales à l’intérieur.

Côté technique, l’ajout de l’option « M Sport X » change aussi les réglages de la suspension et de la transmissi­on pour un comporteme­nt routier encore plus dynamique. Clairement, pour 2250 $, vous en avez pour votre argent.

Attention, toutefois, parce que certaines options peuvent s’avérer plutôt salées sur la facture du X2. L’option Premium, par exemple, est détaillée à 5900 $. Ça commence à faire cher pour quelques technologi­es d’aide à la conduite et un toit ouvrant panoramiqu­e.

À l’intérieur, le X2 cache un habitacle bien pensé qui fait de la simplicité son mot d’ordre. Tout est très bien présenté et la grande majorité des commandes sont centralisé­es dans un écran qu’on peut contrôler de façon tactile ou avec un bouton/roulette positionné entre les deux sièges.

À cet égard, BMW a fait des pas de géant depuis quelques années. Reste que les commandes de son système d’infodivert­issement demeurent trop souvent complexes et qu’elles forcent le conducteur à y porter trop d’attention. Il y a encore du travail à faire au chapitre de la conviviali­té.

À l’arrière, les passagers sont un peu à l’étroit. Mais à moins que vous ne mesuriez plus de six pieds, ça demeure confortabl­e, même pour de longs trajets. Reste à trouver de la place pour vos bagages, parce que la capacité de chargement du coffre vous laissera sur votre appétit.

Avec le X2, BMW ajoute une autre corde à son arc déjà bien garni dans le créneau des véhicules utilitaire­s. Sauf qu’avec un design fait au détriment de l’espace intérieur, le mot utilitaire est plutôt relatif.

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