La planète en alerte (météo)
Météo
Rarement a-t-on vu autant de records de chaleur, de sécheresses et de canicules. Du Québec au Japon, en passant par l’europe et la Sibérie, la planète est sur le gril.
Le plus inquiétant est le réchauffement qui a touché les pays proches du pôle Nord. Le mercure a grimpé jusqu’à 33,7 °C dans le cercle polaire le 18 juillet. La Suède, la Norvège, la Finlande et la Russie, des pays dont une partie du territoire s’étend dans le cercle arctique, n’avaient jamais connu de températures aussi élevées en régions nordiques.
La plupart des pays affectés par les canicules ont émis un type d’alertes qui connaît un essor fulgurant : les avertissements de chaleur.
Au Québec, les premières alertes de ce genre ont vu le jour en 1994. À la suite de la mort par coup de chaleur d’un cultivateur qui nettoyait un silo à grains en pleine canicule, le coroner avait recommandé au gouvernement de créer des avis de danger dans les cas de chaleur accablante.
À l’époque, mes collègues du Centre météorologique du Québec et moi devions tracer une ligne rouge, un seuil au-delà duquel ces avertissements allaient être émis. Compte tenu de la littérature scientifique et médicale, nous avions choisi comme critère la valeur de 40 sur l’échelle humidex.
AUTREFOIS RARES
Ces avertissements devaient être localisés à quelques régions seulement. Il était rare que nous avions à émettre ces alertes.
Or, le 2 juillet, au plus fort de la canicule, on comptait plus de 112 régions au Québec et au Canada en alerte de chaleur. Des dizaines de millions de personnes concernées.
Un évènement considéré comme court, rare et local il y a 24 ans s’est étendu maintenant à des régions immenses pour des jours entiers, voire des semaines. C’est un peu ça, les changements climatiques. Ce qui était inhabituel dans le passé devient la norme.
Heureusement, avec août qui débute, la chaleur se fera moins incommodante. Par contre, les conditions seront plus propices aux averses, avec des systèmes orageux plus fréquents.