Le Journal de Quebec

Un syndiqué conteste la grève des cochers

Un palefrenie­r souhaite la fin rapide du conflit

- DOMINIQUE LELIÈVRE

La grève des cochers de Calèches Québec se voit contestée au sein même du syndicat, alors qu’un de ses membres affirme « ne pas comprendre » les motifs de ses collègues.

Francis Blouin, l’un des palefrenie­rs responsabl­es de prendre soin des chevaux à l’écurie, réfute les prétention­s de certains grévistes voulant que l’entreprise mette trop de pression sur les animaux.

« [Les propriétai­res] aiment les chevaux, malgré tout ce que l’on peut entendre. Moi, je suis là et je vous le dis aujourd’hui : les chevaux sont bien traités, ils mangent à leur faim, ils sortent au champ, ils s’amusent. Ils ne font pas juste travailler », assure celui qui espère un retour à la normale le plus rapidement possible.

Au moment de déclencher la grève, mercredi dernier, une gréviste, Stéphanie Pagé, affirmait au Journal que le manque de chevaux plaçait les cochers devant un choix « moral » et que certains d’entre eux préféraien­t amputer leurs heures de travail pour ne pas « pousser » leur animal.

BIEN TRAITÉS

Même s’il ne conduit pas les voitures à cheval, le palefrenie­r est membre du même syndicat que les cochers. Arrivé il y a huit mois dans l’entreprise, il estime que les employés y sont bien traités.

« On a l’assurance dentaire, on a les horaires qu’on veut. Si je veux un congé à la dernière minute, je peux l’avoir », dit-il.

M. Blouin estime que les patrons de Calèches Québec « ont mis de l’eau dans leur vin » au moment de déposer la dernière offre et que les grévistes devraient en faire autant.

SIXIÈME JOURNÉE

Les cochers de Calèches Québec, sans convention collective depuis plus d’un an et demi, entameront aujourd’hui leur sixième journée de grève. La compagnie détient 14 des 17 permis d’exploitati­on de calèches, ce qui en fait la plus importante de la capitale.

Les grévistes dénoncent un recul salarial et jugent inacceptab­les les conditions de travail que la partie patronale propose pour eux comme pour les chevaux.

Le directeur général de Calèches Québec, Simon Genest-mainguy, muet depuis le début du conflit, a refusé de commenter le dossier, hier. L’entreprise entend répondre aux accusation­s des syndiqués par la voie d’un communiqué au cours des prochains jours.

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PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Francis Blouin, qui travaille auprès des chevaux à l’écurie de Calèches Québec, rejette les motifs invoqués par ses collègues pour faire la grève.

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