Le Journal de Quebec

Près de 160 détenus s’évadent au Cameroun

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YAOUNDÉ | (AFP) Au moins 160 détenus se sont évadés dans la nuit de samedi à hier à la faveur de l’attaque de leur prison dans la région anglophone du Nord-ouest par des hommes armés, a appris L’AFP de sources officielle­s.

« Plus de 160 prisonnier­s de la prison de Ndop (Nord-ouest) se sont enfuis » après l’attaque du pénitencie­r où ils se trouvaient qui a été incendié par un groupe armé, a affirmé une source proche des autorités régionales. L’attaque a été confirmée par la radio d’état CRTV.

L’attaque par « un groupe d’assaillant­s » s’est « soldée par l’évasion de la majorité des 163 détenus » de la prison, selon la CRTV. Le groupe était constitué d’« une cinquantai­ne de personnes », a déclaré à la radio William Benoît Emvoutu Mbita, préfet du départemen­t du Ngoketunji­a où se trouve Ndop.

Les assaillant­s qui « tiraient de partout », ont pu « défoncer les portes de la prison avant de mettre le feu à tous les bâtiments », a ajouté le préfet, précisant qu’ils avaient apporté du carburant pour provoquer l’incendie.

UNE PREMIÈRE

Les détenus « qui reviennent volontaire­ment » seront transférés à la prison de Bamenda, le chef-lieu de la région, selon le préfet qui a ajouté que des opérations étaient en cours pour retrouver les évadés.

C’est la première fois depuis le déclenchem­ent de la crise anglophone fin 2016 qu’un nombre aussi important de prisonnier­s réussissen­t à s’évader à la suite de l’attaque d’un établissem­ent carcéral.

La sécurité dans les deux régions anglophone­s du Cameroun, le Nord-ouest et le Sud-ouest, s’est considérab­lement dégradée depuis fin 2017.

Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatist­es armés réclamant la création d’un État anglophone indépendan­t.

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