Des coyotes sèment la terreur à Montréal
Des résidents d’ahuntsic-cartierville, à Montréal, craignent pour leur sécurité après que trois enfants ont été attaqués par des coyotes en moins d’une semaine.
La dizaine de personnes croisées hier au parc des Hirondelles demandent à la Ville de Montréal d’agir rapidement avant que les bêtes ne fassent d’autres victimes.
Mercredi soir, Vincent Cristofro a vu un coyote pourchasser un enfant dans le parc des Hirondelles pour la première fois, même s’il habite dans le coin depuis plus de 25 ans.
« J’ai vu un enfant descendre la colline juste ici et j’ai vu le coyote derrière. Je lui ai dit : “Cours, cours”. Le coyote s’est arrêté après 20 mètres quand l’enfant était près de nous, les adultes », affirme M. Cristofro, qui promenait son chien en soirée.
PEUR D’EUX
« Ça m’inquiète de voir ces coyotes-là dans le coin, surtout pour ma femme, qui ne veut plus promener le chien le soir à cause d’eux », a-t-il ajouté.
« Je viens ici avec ma petite fille de deux ans et demi. Maintenant, je fais attention et j’évite qu’elle se promène à des endroits où il y a des arbres et des buissons », raconte avec inquiétude Mohammed Salim.
Ce dernier mentionne qu’il évite aussi de se promener dehors, à la tombée du jour, pour éviter une confrontation avec ces bêtes.
De son côté, Nicole Duchaine explique que sa petite-fille, Emma, est maintenant anxieuse.
« Personnellement, je n’ai pas peur. Premièrement, je ne viens pas ici la nuit. Et puis, on sait quoi faire si on les croise. Il faut expliquer aux enfants que c’est une bibitte qui n’attaque pas si elle n’est pas sollicitée et si elle n’est pas nourrie », déclare celle qui réside dans Ahuntsic-cartierville depuis plus de 30 années.
Julie Hébert, biologiste au Zoo de Granby, explique que les coyotes qui attaquent des humains n’ont pas un comportement naturel.
COHABITER AVEC LUI
« Ce qui a brisé cette crainte naturelle de l’humain, c’est probablement de l’acclimatation ou quelqu’un qui l’a nourri », précise l’experte.
Le premier réflexe d’un coyote devrait être de fuir puisqu’il est de nature craintive.
Mme Hébert croit aussi qu’il faut apprendre à cohabiter avec lui.
Montréal a documenté 379 signalements de coyotes sur son territoire entre juin 2017 et le 22 mars dernier. À cette date, cinq personnes avaient été mordues et onze chiens attaqués dans la métropole.