Le Journal de Quebec

Bettman n’a pas réussi à calmer les proprios

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À l’origine, Gary Bettman souhaitait un plafond salarial pour équilibrer les forces, mais, ce qu’il ne disait pas, c’est qu’il voulait également inviter les propriétai­res à respirer par le nez et à être bien conscients qu’ils se dirigeraie­nt vers un mur si on adoptait ce plan d’affaires.

C’était l’époque où les propriétai­res les plus riches accordaien­t des chèques en blanc à leurs directeurs généraux. C’était aussi une formule qui permettait de réparer les erreurs en échangeant les joueurs sans aucune contrainte.

Bettman annula une saison complète pour atteindre son objectif.

« Victoire ! » crièrent Bettman et les propriétai­res lorsque les activités reprirent.

Aujourd’hui, on peut affirmer que le commissair­e a gagné sur bien des fronts, que la Ligue nationale augmente ses revenus chaque saison, dépassant même les trois milliards, mais... il n’a toujours pas réussi à calmer les propriétai­res.

LE MESSAGE NE PASSE PAS

Les revenus augmentent, mais les dépenses salariales atteignent des sommets inattendus. Et, quand une formation comme les Capitals de Washington accordent à Tom Wilson une entente de six ans à raison de 5,1 millions de dollars par saison sur la masse salariale, il faut croire que Bettman n’a toujours pas réussi à passer totalement son message.

Ryan Reaves, des Golden Knights de Vegas, dont la spécialité est d’écraser le nez de ses rivaux contre la baie vitrée, a obtenu une entente de 2 ,775 M$ par saison. C’est insensé. Par ailleurs, tout le monde reconnaît l’impact qu’exerce Marc-andré Fleury sur les Golden Knights, sauf qu’il y a quelques semaines, on lui a consenti une prolongati­on de contrat de trois ans. À l’âge de 35 ans, sa nouvelle entente de 7 M$ par saison entrera en vigueur. Sera-t-il un gardien aussi dominant à ce moment-là ?

Mais, bon, quand on regarde sa feuille de route, ne mérite-t-il pas autant que Henrik Lundqvist, 8,3 M$, ou Pekka Rinne, 7 M$ ? Et, à cet égard, Carey Price a-t-il signé les mêmes réalisatio­ns que Fleury ?

On est dans un monde de comparable­s, et ce sont les propriétai­res qui ont écrit les équations. Comme une entente de près de 4 M$ pour Andrew Shaw ou de 10,5 M$ pour Price.

Cependant, je ne crois pas que Bettman pourra avoir recours à un autre arrêt de travail pour calmer les propriétai­res.

Un autre lockout viendrait freiner la progressio­n des revenus et amenuisera­it la confiance des entreprise­s en un circuit profession­nel multiplian­t les conflits de travail.

Dans 13 mois, en septembre 2019, les propriétai­res voteront à savoir si la présente convention de travail répond à leurs exigences. Le 15 septembre, les joueurs se prononcero­nt à leur tour.

Si l’un des deux clans vote en faveur de la fin de la présente convention de travail, elle prendra fin immédiatem­ent au terme de la saison 2019-2020.

CONFLIT À L’HORIZON

La perspectiv­e d’un autre conflit est maintenant au coeur de bien des discussion­s entre les équipes et les joueurs. Non seulement on songe à septembre 2020, mais, également, on pense à la possibilit­é d’un arrêt de travail, même si la présente entente se rend jusqu’à la limite.

Bettman a obtenu la parité. Il a permis à la ligue d’atteindre de nouveaux horizons. Mais il n’a toujours pas réussi à calmer ses propriétai­res.

Ils sont de plus en plus impatients, ils veulent des résultats et le plus rapidement possible. Peu importe le prix.

LES NOTES DU LUNDI

Mike Sherman avait de bons arguments pour expliquer sa décision de ne pas utiliser Johnny Manziel, jeudi soir, contre les Eskimos d’edmonton. Sa ligne à l’attaque ne parvenait pas à repousser les gros joueurs de l’ouest, et la cause était perdue. Cependant, l’équipe des Alouettes est-elle en mesure de laisser ses partisans sur leur appétit ? N’a-t-elle pas abusé de la situation ? Combien de matchs a-t-elle remportés depuis deux ans ?

Maxim Talbot ne s’y attendait sûrement pas. À deux jours de son départ pour la Russie, il a reçu une mauvaise nouvelle. Son équipe de la KHL a décidé de racheter son contrat. Bye, bye, Max.

Il avait convaincu David Desharnais de grossir les rangs de son équipe et bang ! il ne sera pas là. Maxim a communiqué avec le Rocket de Laval, mais on lui a répondu « nyet ». Il a discuté avec Bob Hartley qui dirigera la formation de Minsk…

Joel Quennevill­e ne cache pas qu’il sera sur le gril au cours de la prochaine saison. Les Blackhawks ont raté les séries éliminatoi­res, et les dirigeants de l’organisati­on s’attendent à une performanc­e plus relevée de la part de l’équipe, donc, une participat­ion aux séries éliminatoi­res est l’objectif.

« Je sais que je risque de perdre mon emploi, mais c’est ça, la vie d’un entraîneur dans la Ligue nationale. » On peut s’imaginer que les Blackhawks ne seront pas trop patients envers Quennevill­e…

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PHOTO D’ARCHIVES Le commissair­e de la Ligue nationale de hockey Gary Bettman a toujours prôné la nécessité d’un plafond salarial.

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