Le Journal de Quebec

« Comme une boîte de chocolats »

Julien Trudeau trouve du boulot comme cadet sur le circuit la PGA malgré la blessure de Graham Delaet

- François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm

OAKVILLE | « La vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. » Cette phrase rendue célèbre par Forrest Gump incarné par Tom Hanks en 1994 s’applique à merveille au cadet québécois, Julien Trudeau.

C’est d’ailleurs en répétant cette suave citation qu’il a amorcé son entrevue avec Le Journal ce week-end. Trudeau, cadet connu sur le circuit de la PGA alors qu’il porte le sac du Canadien Graham Delaet depuis 2012, saute d’un sac à l’autre depuis le début de la saison.

Blessé, son « patron » est inactif depuis plusieurs mois. Il lui a donc demandé de dégoter de nouveaux boulots. Celui-ci s’est aussitôt mis à exécution. La semaine der- nière, Delaet a finalement mis un trait sur les six à 12 prochains mois en annonçant qu’il devait subir une interventi­on chirurgica­le au dos.

« Je sais qu’il veut continuer à jouer au golf et qu’il veut revenir en force, a souligné le cadet. Il a un plan. Je suis soulagé qu’il soit fixé sur son sort. Il passera sous le bistouri dans les prochains jours. »

LONGUE LISTE

Chaque semaine amène donc son lot de surprises. Cette semaine à l’omnium canadien, Trudeau travaillai­t aux côtés de Ricky Barnes, son 10e golfeur depuis janvier.

« C’est mon deuxième tournoi avec lui. On avait bien cheminé ensemble à Bob Hope. Je ne peux pas me plaindre de ma situation. Au moins, je trouve du travail, explique le Québécois qui habite maintenant à Lexington, au Kentucky. La semaine prochaine, je porterai le sac d’un nouveau joueur au Championna­t Barracuda à Reno.

« Il faut se débrouille­r, ajoute l’homme dans la mi-trentaine. Je ne suis pas stressé, mais je souhaitera­is trouver une certaine stabilité. À ce temps-ci de l’année, c’est très difficile. Les éliminatoi­res de la Coupe Fedex commencero­nt bientôt. J’ai bon espoir d’avoir du boulot au début de la nouvelle saison. »

Ces nombreux changement­s dans sa vie profession­nelle touchent évidemment son portefeuil­le.

Sans entrer dans les détails, il a néanmoins affirmé que sa situation actuelle n’est évidemment pas aussi lucrative comparativ­ement à son travail à temps plein avec Delaet.

Il n’a pas eu à cogner à plusieurs portes puisque les joueurs savent qu’il peut toujours les dépanner.

RÉALITÉ

Parmi ses 10 patrons, aucun ne figure dans le top 50 du classement de la Coupe Fedex.

Il a entre autres épaulé l’écossais Russell Knox ainsi que les Américains Ryan Pal- mer et Ryan Moore. Des golfeurs connus, mais éprouvant certaines difficulté­s en 2018. Barnes a toutefois offert une bonne performanc­e à Glen Abbey en terminant dans le top 20.

« Je suis satisfait du boulot que j’arrive à accomplir. Il faut être réaliste, car nous sommes rendus en juillet. Sur la PGA, tu ne peux pas arriver de la rue et sauter sur un sac. Je suis chanceux d’avoir la confiance des joueurs avec des demandes ponctuelle­s. »

Trudeau fait confiance à la vie. D’autant plus que sa conjointe Mallory et lui attendent le passage de la cigogne en janvier.

Il ne peut contrôler sa destinée sur le circuit de la PGA. Expériment­é, il possède une excellente notoriété dans la confrérie.

Le cadet sait que Delaet reviendra en force d’ici un an.

Le golfeur a déjà subi le même type d’interventi­on au dos en 2011. Par la suite, il avait connu ses meilleurs moments en carrière. Il sera au poste à son retour.

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PHOTO COURTOISIE GOLF CANADA Pendant la convalesce­nce de Graham Delaet auquel il est attitré, le cadet Julien Trudeau ne manque pas de boulot sur le circuit de la PGA.
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