Le Journal de Quebec

Y’a rien que les fous…

- MARIE-EVE DOYON @marieevedo­yon

Qu’ils soient en campagne ou au pouvoir, nos politicien­s sont scrutés à la loupe. Propos passés, engagement­s, déclaratio­ns, chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, ils peuvent être assurés que quelqu’un filme, tweete ou prend des notes.

Pourquoi ? Pour essayer de les prendre en défaut de cohérence, bien entendu.

S’AVOUER HUMAIN

Comme tout le monde, les politicien­s changent d’idée de temps en temps. La pensée évolue, les sondages influencen­t, le pointage motive, les manifestan­ts font pression.

Est-ce qu’on devrait reprocher à un leader ses volte-face intellectu­elles ou plutôt l’applaudir à grands coups de « bravo » ?

Qu’attendons-nous, finalement, de celles et ceux qui nous représente­nt ? Ceux à qui nous déléguons certaines des décisions les plus cruelles ? Après tout, nos élus ont souvent à trancher entre aider l’un et condamner l’autre, entre prioriser le mal et empêcher le pire.

Les ressources sont limitées et les besoins sont infinis. Dur métier et lourdes conséquenc­es.

HUMILITÉ OU OPPORTUNIS­ME

Depuis quelques années, on voit apparaître des politicien­s qu’on appelle populistes. Des personnali­tés fortes, au franc-parler, qui disent « s’adresser au vrai monde ».

Quand on pense à ce profil, on pense à Donald Trump aux États-unis, mais aussi à Régis Labeaume à Québec et à Denis Coderre à Montréal. Dans la campagne québécoise, on associe ce profil à François Legault.

À plusieurs reprises, Régis Labeaume a invoqué son droit à l’erreur. Même chose pour Denis Coderre. Combien de fois ont-ils dit : « Bien oui, je me suis trompé. J’ai changé d’idée. Désolé » ?

Cet aveu candide les humanise et les rapproche de l’électeur, du monde ordinaire.

Sur plusieurs sujets, François Legault change aussi d’idée au fil du temps.

Faut-il y voir de l’humanité et de la saine écoute ou de l’improvisat­ion et de l’opportunis­me ? Nous le saurons le 2 octobre.

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