Y’a rien que les fous…
Qu’ils soient en campagne ou au pouvoir, nos politiciens sont scrutés à la loupe. Propos passés, engagements, déclarations, chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, ils peuvent être assurés que quelqu’un filme, tweete ou prend des notes.
Pourquoi ? Pour essayer de les prendre en défaut de cohérence, bien entendu.
S’AVOUER HUMAIN
Comme tout le monde, les politiciens changent d’idée de temps en temps. La pensée évolue, les sondages influencent, le pointage motive, les manifestants font pression.
Est-ce qu’on devrait reprocher à un leader ses volte-face intellectuelles ou plutôt l’applaudir à grands coups de « bravo » ?
Qu’attendons-nous, finalement, de celles et ceux qui nous représentent ? Ceux à qui nous déléguons certaines des décisions les plus cruelles ? Après tout, nos élus ont souvent à trancher entre aider l’un et condamner l’autre, entre prioriser le mal et empêcher le pire.
Les ressources sont limitées et les besoins sont infinis. Dur métier et lourdes conséquences.
HUMILITÉ OU OPPORTUNISME
Depuis quelques années, on voit apparaître des politiciens qu’on appelle populistes. Des personnalités fortes, au franc-parler, qui disent « s’adresser au vrai monde ».
Quand on pense à ce profil, on pense à Donald Trump aux États-unis, mais aussi à Régis Labeaume à Québec et à Denis Coderre à Montréal. Dans la campagne québécoise, on associe ce profil à François Legault.
À plusieurs reprises, Régis Labeaume a invoqué son droit à l’erreur. Même chose pour Denis Coderre. Combien de fois ont-ils dit : « Bien oui, je me suis trompé. J’ai changé d’idée. Désolé » ?
Cet aveu candide les humanise et les rapproche de l’électeur, du monde ordinaire.
Sur plusieurs sujets, François Legault change aussi d’idée au fil du temps.
Faut-il y voir de l’humanité et de la saine écoute ou de l’improvisation et de l’opportunisme ? Nous le saurons le 2 octobre.