UNE ÉCOLE QUI TOMBE EN RUINES
Ce résident de Sainte-Foy a failli recevoir des morceaux de briques de l’école Filteau sur la tête en prenant sa marche.
Un résident de Sainte-foy dénonce le mauvais état de l’école primaire Filteau, alors que des morceaux de briques du bâtiment ont failli lui tomber sur la tête lorsqu’il prenait une marche avec son chien.
L’incident est survenu dimanche. Un morceau de brique, situé tout en haut d’un des murs extérieurs du bâtiment, est tombé à quelques pieds de l’endroit où il se trouvait.
« Si je l’avais reçu sur la tête, c’est à l’hôpital que je me serais retrouvé », lance André Boulanger.
Il a porté plainte auprès de la Régie du bâtiment du Québec, inquiet pour la sécurité des enfants du voisinage.
« Hier, j’ai vu trois petites filles qui jouaient au même endroit. Je leur ai conseillé d’aller jouer plus loin », affirme-t-il.
Ce n’est visiblement pas le seul fragment de brique à s’être détaché de ce mur situé sur le côté sud de l’édifice. Plusieurs se trouvaient aussi sur le gazon lors du passage du Journal, hier après-midi, sur le terrain de cette école située sur la rue de Saurel, près de l’intersection du chemin Sainte-foy et de l’autoroute Duplessis.
Un peu plus loin, près de l’entrée principale, d’autres morceaux de brique jonchaient le sol.
LIEU SÉCURISÉ, TRAVAUX À VENIR
De son côté, la Commission scolaire des Découvreurs affirme qu’elle n’était pas au courant de la situation et que le problème sera corrigé rapidement.
Un responsable des ressources matérielles s’est rendu sur le terrain de l’école, hier, après avoir reçu un appel à ce sujet.
Une clôture sera bientôt installée pour sécuriser les lieux, le temps que des travaux de maçonnerie soient réalisés au cours des prochains jours.
Les travaux seront mineurs puisque la structure du mur n’a pas été atteinte, explique-t-on.
Une infiltration d’eau, probablement causée par les fortes pluies estivales, pourrait être à l’origine du problème.
Or, selon M. Boulanger, la détérioration des briques est loin d’être le seul problème de ce bâtiment.
« Ça fait des années que cette école est en mauvais état », dénonce celui qui l’a fréquentée lorsqu’il était enfant.
Des fissures sont apparentes dans la fondation, où un joint est endommagé.
L’escalier de béton de l’entrée principale est aussi en mauvais état, ajoute-t-il. Des contreplaqués ont été ajoutés dans les marches, à certains endroits.
À la commission scolaire, on rétorque que des travaux sont déjà prévus afin de remettre l’escalier en bon état d’ici la rentrée scolaire.
UNE COUR D’ÉCOLE NEUVE
De son côté, M. Boulanger s’explique mal que la cour de l’école ait été complètement refaite l’été dernier alors que l’état général du bâtiment laisse à désirer.
« C’est du tape-à-l’oeil au détriment de la sécurité », lance-t-il.
Selon les données du ministère de l’éducation, cette école récolte la cote « D », ce qui signifie qu’elle est en mauvais état.
Québec accorde à chaque bâtiment du réseau scolaire une cote de A à E, ce qui représente son indice de vétusté physique.