Un vrai Québécois !
Le joueur de tennis Félix Auger-aliassime a un parcours qui force l’admiration.
Celui qui a eu 18 ans avant-hier est devenu en 2015 le premier enfant des années 2000 à entrer dans le top 800 mondial. Il a atteint l’année suivante la finale d’un tournoi du Grand Chelem junior à un plus jeune âge que Rafael Nadal et Roger Federer.
Classé 133e raquette mondiale, FAA s’est incliné en seizième de finale à Toronto, mais attendez-vous à continuer de le voir sur vos écrans.
UNE FIERTÉ LOCALE
Fondée par une mère québécoise et un père togolais, la famille Auger-aliassime s’est installée à L’ancienne-lorette, en banlieue de Québec, quand Félix était bébé. Il a appris le tennis au sein de l’académie Hérisset Bordeleau, dans le quartier Lebourgneuf.
Depuis quelques années, il continue sa formation au Centre national d’entraînement de Tennis Canada, à Montréal. Il est donc identifié à juste titre sur le site de L’ATP comme un résident de Montréal. À Québec, il demeure néanmoins une fierté locale.
COCON MULTICULTURALISTE
Plusieurs médias l’identifient souvent comme « le Montréalais Félix Auger-aliassime », plutôt que comme un Québécois.
C’est récurrent chez La Presse, Radio-canada et RDS, et c’est constant dans La Presse canadienne et les médias canadiens-anglais. Rarement on mentionne qu’il est de Québec.
Quand vient le temps de qualifier quelqu’un de chez nous qui s’illustre à l’étranger et qui est autre chose que ce que les anglophones appellent « un pure laine », certains médias sont moins portés à le présenter comme Québécois. Comme s’il était improbable qu’un jeune de la diversité puisse s’épanouir ailleurs que dans le cocon multiculturaliste métropolitain.
Qu’on présente FAA comme un Canadien, cela va de soi, c’est le pays qu’il représente. Qu’on l’identifie comme Montréalais, ça reste techniquement vrai. Mais que certains médias n’appuient pas davantage sur son ancrage québécois, ça renforce une fausse image de ce que nous sommes.