Le Journal de Quebec

Deux anciennes employées de Nike portent plainte pour discrimina­tion

-

NEW YORK | (AFP) Aux États-unis, deux anciennes employées ont déposé plainte contre Nike pour discrimina­tion, affirmant qu’elles étaient « dévalorisé­es et dénigrées » en recevant un salaire moins important que celui de leurs collègues masculins.

Sara Johnston et Kelly Cahill affirment dans leur plainte déposée jeudi que l’environnem­ent de travail dans l’entreprise est hostile aux femmes.

« Chez Nike, les chiffres révèlent l’histoire d’une entreprise où les femmes sont dévalorisé­es et dénigrées. Pour beaucoup de femmes, chez Nike, le sommet de la hiérarchie est une pyramide impossible à gravir. Plus les postes sont seniors, moins il y a de femmes », accusent les deux ex-employées. « Les arbitres ultimes de cette politique ou de ces pratiques sont un petit groupe de dirigeants de haut rang qui sont en majorité des hommes », enfoncent-elles encore.

Et de poursuivre : « Nike juge les femmes plus sévère- ment que les hommes, ce qui signifie des salaires plus bas, de faibles primes et peu de stock-options. »

Contacté par L’AFP, Nike n’a pas répondu dans l’immédiat.

EXODE SANS PRÉCÉDENT

La plainte a été déposée devant un tribunal de l’oregon, État de l’ouest du pays où se situe le siège social de la marque à la virgule. Elle intervient trois mois après un exode sans précédent de dirigeants, dont le n° 2 de l’entreprise, à la suite de témoignage­s d’employés, en majorité des femmes, dénonçant un environnem­ent « toxique », marqué de discrimina­tion et de harcèlemen­t moral et sexuel.

Ces départs faisaient suite aux premières conclusion­s d’une enquête interne lancée en mars, après la libération de la parole d’employés dans le sillage du mouvement #Metoo né du scandale Harvey Weinstein, avait expliqué à l’époque une source interne à L’AFP.

Nike dispose d’un règlement antiharcèl­ement.

Newspapers in French

Newspapers from Canada