Le Journal de Quebec

Une première au pays en constructi­on

Un calendrier de paiement obligatoir­e à l’essai

- FRANCIS HALIN

Le Québec devient la première province à imposer un calendrier de paiement obligatoir­e pour que les entreprene­urs ne soient plus obligés de courir après leurs chèques.

« On va être les premiers chantiers qui vont avoir un mécanisme avec un calendrier de paiement déterminé. C’est vraiment une première au Canada », se réjouit le vice-président de l’alliance des entreprene­urs généraux du Canada (AEGC), Éric Côté.

En gros, un projet pilote imposera un calendrier de paiement et un mode de règlement de différends avec un intervenan­t-expert pour aider les entreprene­urs à se faire payer plus vite, a annoncé le ministre délégué à l’intégrité des marchés publics, Robert Poëti, hier, à Montréal.

C’est la Société québécoise des infrastruc­tures (SQI) et le ministère des Transports (MTQ) qui prendront d’abord part au projet puisque ce sont de gros donneurs d’ouvrage en constructi­on.

AVANT L’ONTARIO

Contrairem­ent à l’ontario, qui devra attendre une bonne année encore avant l’applicatio­n d’une règle similaire, le Qué- bec va donc de l’avant bien avant la province voisine.

Chaque année, les délais de paiement font perdre plus de 1 milliard $ aux entreprene­urs québécois, selon une étude de Raymond Chabot Grant Thornton publiée il y a trois ans par la Coalition contre les retards de paiement dans la constructi­on.

« Il y a des gens qui sont acculés à la faillite. Il y a des entreprise­s qui ferment à cause des paiements qui ne sont pas faits. La règle, c’est 30 jours, mais on voit du 180 jours », insiste Éric Côté.

« Ce n’est pas drôle. Ça va les aider d’être moins sur le bord de craquer », affirme Jean-françois Dionne, président de l’associatio­n des travailleu­rs en signalisat­ion routière du Québec (ATSR).

MAUVAIS PAYEURS

L’alliance des entreprene­urs généraux du Canada pointe cependant du doigt les municipali­tés, dont la Ville de Montréal, qui ne sera pas assujettie à ce projet. « Elle traîne les pieds là-dessus », regrette Éric Côté de L’AEGC.

« Malheureus­ement, c’est souvent dans le domaine public que l’on retrouve les plus mauvais payeurs, bien plus que dans le domaine privé. Il y a un non-sens », conclut le vice-président de l’associatio­n de la constructi­on du Québec (ACQ), Jean-françois Arbour.

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