Le Journal de Quebec

Un party qui est sous haute surveillan­ce

- AXEL MARCHAND-LAMOTHE

Les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour s’assurer de ficher chaque personne se rendant au rassemblem­ent national des Hells Angels, hier, en bouclant complèteme­nt le petit rang de campagne.

Il était impossible de s’approcher du repaire de la division South des Hells Angels, à Saint-charles-sur-richelieu, sans être interpellé par la centaine de policiers déployés.

Depuis le début de la semaine, la Sûreté du Québec (SQ) a intensifié ses moyens de surveillan­ce auprès des motards qui tiennent cette fin de semaine l eur rassemblem­ent annuel.

Le Canada Run est un rendez-vous obligatoir­e pour les membres en règle des Hells Angels et est organisé au Québec pour la première fois en 10 ans.

TOUS LÀ

Depuis jeudi, tous les « patchés » du Québec y ont été observés, sauf ceux en cavale ou derrière les barreaux.

Selon nos informatio­ns, 37 des 41 divisions canadienne­s ont fait des apparition­s jusqu’à maintenant.

Pour la « grande journée », il était impossible pour un véhicule de se rendre au repaire sans devoir se soumettre à un contrôle d’identité aux points de blocage érigés à chaque extrémité du 4e Rang Nord.

« Sérieuseme­nt, ils exagèrent, mentionne Pascal Tremblay, un motocyclis­te en randonnée avec des amis. On se sent comme des criminels. »

Avec ses compagnons, il a dû attendre une vingtaine de minutes avant de pouvoir poursuivre son chemin.

EN BUS

Comme la veille, dans un va-et-vient incessant, des véhicules utilitaire­s sport, des minibus et autres minifourgo­nnettes amenaient les « convives » à destinatio­n.

Des véhicules de luxe conduisaie­nt également les invités de marque.

De jeunes femmes arborant des tatouages aux couleurs du gang ont aussi été aperçues tôt dans la journée.

Les motocyclis­tes de la Sûreté du Québec parcouraie­nt inlassable­ment le chemin de campagne devant le local.

Au moins une dizaine de corps policiers de partout au pays étaient présents devant l’entrée du repaire pour étoffer leur base de données sur les individus présents.

Vendredi, une première « soirée » s’était terminée au petit matin.

Les policiers prévoient reprendre la surveillan­ce aujourd’hui pour la dernière journée de l’événement.

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