Le Journal de Quebec

Bayer défend l’innocuité du glyphosate

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BERLIN | (AFP) Le groupe pharmaceut­ique Bayer, nouveau propriétai­re de Monsanto, a défendu hier l’innocuité du glyphosate au lendemain d’une condamnati­on inédite du géant de l’agrochimie américain pour ne pas avoir informé de la dangerosit­é de son herbicide Roundup.

Et malgré cette décision qui pourrait faire jurisprude­nce, le groupe pharmaceut­ique allemand ne semble pas vouloir arrêter la production du glyphosate, toujours plébiscité par les cultivateu­rs pour son efficacité et son faible coût, mais très critiqué, notamment en Europe.

« NON CANCÉROGÈN­E »

« Sur la base de preuves scientifiq­ues, d’évaluation­s réglementa­ires à l’échelle mondiale et de décennies d’expérience pratique de l’utilisatio­n du glyphosate, Bayer estime que le glyphosate est sûr et non cancérogèn­e », a déclaré un porte-parole de l’entreprise.

Quelques heures plus tôt, un jury d’un tribunal de San Francisco avait condamné Monsanto à payer près de 290 M$ de dommages à Dewayne Johnson.

Ce jardinier américain de 46 ans estimait que les produits de Monsanto, notamment le Roundup qu’il avait abondammen­t vaporisé pendant des années, avaient entraîné son cancer et que la multinatio­nale avait sciemment caché leur dangerosit­é.

MILLIERS DE PROCÉDURES

Le groupe pharmaceut­ique n’a pas voulu préciser s’il avait commencé à provisionn­er ses comptes pour solder les multiples ennuis judiciaire­s auxquels doit faire face leur nouvelle acquisitio­n.

Le verdict de vendredi « va provoquer une cascade de nouvelles affaires » prédit Robert F. Kennedy Jr, membre de l’équipe d’avocats rassemblée autour de M. Johnson.

Des milliers de procédures contre Monsanto et son produit phare le Roundup sont déjà en cours aux États-unis.

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