Le Journal de Quebec

Un commando qui planifiait des attaques arrêté au Mali

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BAMAKO | (AFP) Les services de renseignem­ent maliens ont annoncé hier avoir intercepté à Bamako un « commando » de trois hommes qui planifiait des « attaques ciblées » dans la capitale pendant le week-end, faisant monter la tension à la veille d’un second tour de l’élection présidenti­elle déjà placé sous haute sécurité.

Les trois Maliens, soupçonnés d’être les auteurs d’un braquage ayant fait trois morts en octobre 2016, « planifiaie­nt d’autres attaques ciblées à Bamako ce week-end », selon un communiqué de la Sécurité d’état.

« C’est au cours de la planificat­ion de leurs opérations » que « le chef du commando, Abramane Diallo, alias El Idriss, et deux de ses lieutenant­s, Yoro Demba Diallo et Ibrahima Diakité » ont été appréhendé­s.

« GROUPE TERRORISTE »

« On ne va pas pour le moment donner trop de détails sur les armes, les munitions, retrouvées ou pas. Mais il est évident qu’en cette période d’élections, il vaut mieux qu’ils soient aux arrêts qu’à l’air libre », a indiqué une source sécuritair­e malienne, en précisant que l’arrestatio­n avait eu lieu dans un quartier populaire de la capitale.

Selon le communiqué de la Sécurité d’état, qui qualifie le commando de « groupe terroriste », les trois hommes sont les auteurs de « l’attaque ciblée » contre le poste de péage de Sanankorob­a, à 30 km de la capitale, dans la nuit du 24 au 25 octobre 2016, au cours de laquelle deux agents du péage et un gardien avaient été tués.

Cette attaque était apparue de nature criminelle, mais un mobile djihadiste n’avait pas été exclu, les assaillant­s ayant crié « Allah akbar » (Dieu est le plus grand) avant de s’enfuir. Des enquêteurs avaient toutefois avancé qu’il s’agissait d’une « manière de brouiller les pistes » en faisant croire à une opération d’un groupe djihadiste.

36 000 MILITAIRES MOBILISÉS

Avant cette annonce, les autorités avaient indiqué que la sécurité serait assurée le jour du scrutin par 36 000 militaires, soit 20 % de plus que lors du premier tour.

Le 29 juillet, 871 bureaux de vote sur les 23 000 (environ 3 %) que compte le pays étaient restés fermés en raison de violences, empêchant près de 250 000 Maliens d’accomplir leur devoir civique, surtout dans le centre et le nord, selon les autorités.

L’armée malienne sera, comme il y a deux semaines, appuyée aujourd’hui par les Casques bleus de L’ONU, les forces françaises de l’opération Barkhane et, dans le nord, où l’état est peu ou pas présent, par des groupes signataire­s de l’accord de paix.

L’UE, premier bailleur internatio­nal du Mali, a réclamé un accès garanti à tous les bureaux de vote pour les électeurs.

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