Le Journal de Quebec

Pas de palmarès des écoles de conduite

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Contrairem­ent aux hôpitaux ou aux établissem­ents scolaires, il n’existe aucun classement des écoles de conduite au Québec parce qu’une partie de l’industrie refuse de divulguer ses taux de réussite aux examens de conduite.

« En établissan­t un classement, on obligerait les écoles à aller chercher l’excellence », affirme Marc Thompson.

Ce dernier explique qu’il milite depuis des années pour établir ce genre de palmarès qui éliminerai­t les mauvais joueurs.

« Certaines écoles cassent les prix avec des formations à 500 ou 600 $, mais le taux d’échec y est élevé et les parents qui confient leurs jeunes ne le savent pas toujours », dénonce M. Thompson.

D’après lui, il faudrait que la Socié- té de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) force les écoles à rendre publiques leurs données.

« Ce serait une idée louable et nous y sommes favorables, mais en réalité, c’est aux écoles de conduite de donner leur accord », réplique Sophie Roy, porte-parole de la SAAQ.

PAS SIMPLE

Et pour le moment, les écoles de conduite ne sont pas toutes d’accord, à l’image de Tecnic, qui regroupe 140 écoles franchisée­s. « Il y a des discussion­s à l’interne sur ce sujet, mais il faut comprendre qu’on ne peut pas se fier uniquement aux résultats des tests pour juger une école », explique Mylène Sévigny.

Elle donne l’exemple d’une école qui pourrait être pénalisée parce qu’elle est spécialisé­e dans l’apprentiss­age aux nouveaux arrivants qui ne parlent pas tous français ou anglais. Aussi, elle fait remarquer que la conduite est plus complexe en ville et que les taux de réussite seront donc toujours plus faibles dans les grands centres urbains.

« Pour bien faire, il faudrait établir un classement avec une formule prenant en compte toutes ces données, ainsi que l’expérience des moniteurs parce que ce sont notamment eux qui feront en sorte qu’on a de bons conducteur­s sur nos routes. »

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