Des matchs interligues pour la saison 2019 ?
Les dirigeants de la ligue ont entamé des discussions avec trois autres circuits
Les dirigeants des six équipes de la Ligue Can-am ont manifesté le désir d’organiser à nouveau des matchs interligues à compter de la prochaine saison, au grand plaisir du président des Capitales de Québec, Michel Laplante, qui s’est toujours montré favorable à l’initiative.
S’il reste encore des détails à confirmer sur la manière dont s’articulera le calendrier 2019 pour la tenue de rencontres avec des clubs des autres ligues indépendantes, l’american Association, la Frontier et l’atlantic, un grand pas vers la réalisation de ce projet a été fait, estimait Laplante, qui a assisté à la réunion des propriétaires, jeudi, à Ottawa.
« On ne souhaite pas rester à six équipes. Il y a plusieurs ligues qui cherchent à fusionner pour différentes raisons. On n’est pas obligés de jouer à longueur d’année, mais le principe du soccer en Europe est plaisant en faisant de l’interligue. On s’en rend compte », a-t-il dévoilé au Journal dans les estrades du Stade Canac, hier.
ENTENTE COMMUNE
L’équipe des Capitales pourrait donc être appelée dès l’été prochain à se mesurer à de nouveaux adversaires. Elle avait vécu ce scénario de 2012 à 2015, lorsque les rencontres interligues contre l’american Association existaient, ce qui avait donné lieu à des affrontements inédits contre les Goldeyes de Winnipeg, dont la réputation n’est plus à faire dans le baseball indépendant à l’instar de leurs homologues québécois. Des discussions ont déjà été amorcées avec ces circuits.
« Il y a des ego de propriétaires dans tout ça, certains pour les dépenses, d’autres pour la marque de leur ligue ou à cause [des] règlements qui diffèrent. Il y a beaucoup de monde à réunir. Quand on calcule notre ligue, l’american Association, l’atlantic et la Frontier, c’est 50 équipes de baseball indépendant », a rappelé Laplante, espérant un règlement d’ici la prochaine assemblée de la Can-am, à l’automne. Des délégations du Japon et de l’allemagne seraient aussi dans la mire pour de futures séries internationales, à la lumière des plans actuels.
LE MEXIQUE DÉRANGE
Le départ de plusieurs gros noms de la Can-am vers le Mexique depuis le début de la saison a aussi fait partie des discussions. Seulement à Québec, les lanceurs Arik Sikula et Nolan Becker ont décidé de poursuivre leur carrière dans la ligue de niveau AAA de ce pays qui offre de meilleures conditions salariales que la Can-am.
Les Capitales et les cinq autres concessions du circuit Wolff ne reçoivent actuellement aucune compensation financière lorsqu’un de leurs joueurs accepte un contrat avec une équipe mexicaine.
« Ils viennent piger comme si de rien n’était et ils parlent directement aux joueurs. Eux, ils n’en ont rien à foutre. Ils irritent toutes les équipes actuellement. Quand le baseball majeur vient chercher un joueur, il doit en faire la demande et il y a un montant qui est alloué.
« Notre intention n’est pas de bloquer les joueurs, mais on veut une somme qui permettra de ramener un peu de crédibilité ainsi que pour nous permettre de nous retourner de bord », a expliqué le président des Capitales.