Le Journal de Quebec

Congestion de 10 km sur l’autoroute de la Capitale

- DOMINIQUE LELIÈVRE

C’est parce qu’un entreprene­ur a « vraiment mal planifié son interventi­on » pendant la nuit sur le tronçon de route le plus achalandé de Québec qu’une monstrueus­e congestion de dix kilomètres s’est formée sur l’autoroute de la Capitale, hier matin.

Le ministère des Transports, qui n’hésite pas à parler d’un « fiasco », a même dû chasser l’entreprene­ur de son chantier pour y envoyer ses propres équipes au petit matin, un fait rarissime.

Selon le porte-parole du MTQ, Guillaume Paradis, il était environ 5 heures quand la décision de prendre la relève de CFG Constructi­on, qui faisait l’entretien des joints de dilatation du viaduc de l’autoroute de la Capitale à la hauteur du boulevard PierreBert­rand, a été prise.

L’entreprene­ur avait luimême fait la réfection de ces joints en 2016 et il s’était engagé à en faire l’entretien pendant trois ans, un contrat d’environ 200 000 $.

Comme le viaduc a de l’âge, leur maintenanc­e deux ans plus tard est chose normale.

LE PLUS ACHALANDÉ

Les travaux dans la nuit de dimanche à hier entraînaie­nt la fermeture de deux voies sur trois et d’une bretelle d’accès sur l’autoroute Félix-leclerc en direction ouest.

Or, le tronçon entre le boulevard Pierre-bertrand et l’autoroute Robert-bourassa voit passer 150 000 véhicules par jour, ce qui en fait le plus achalandé de la capitale, devant le pont Pierre-laporte, qui reçoit quotidienn­ement 127 000 véhicules.

« Malheureus­ement, selon nos constatati­ons, l’entreprene­ur avait vraiment mal planifié son interventi­on, tant du côté de l’équipement qui était sur place que du personnel, ce qui a entraîné un retard important dans la réalisatio­n des travaux », explique M. Paradis.

Quand les équipes du MTQ sont arrivées, il était trop tard pour éviter le trafic de l’heure de pointe.

RECOURS

Hier, le MTQ en était à évaluer ses recours pour être dédommagé.

L’entreprene­ur devra payer une pénalité de 12 000 $ pour avoir dérogé à l’entente qui le lie au ministère.

CFG Constructi­on n’a pas répondu à la demande d’entrevue du Journal.

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