Couillard appuie les propos de Taillefer au sujet de la CAQ
STOWE, Vermont | Tout comme Alexandre Taillefer, Philippe Couillard croit que l’élection d’un gouvernement caquiste serait une menace à la paix sociale.
La veille, dans une entrevue avec la Presse canadienne, le président de la campagne libérale Alexandre Taillefer a indiqué qu’il faut appréhender « une détérioration de la paix sociale » advenant l’élection de la CAQ.
Est-ce une exagération ? « Non », a répondu M. Couillard, hier, lors d’une mêlée de presse à Stowe, au Vermont, où il rencontre des gouverneurs américains de la Nouvelle-angleterre.
ATTAQUE PERSONNELLE
M. Taillefer a fait ces déclarations le jour même où M. Couillard promettait une campagne positive. Le chef du PLQ estime que ce n’est pas une contradiction puisque la sortie de M. Taillefer ne comporte aucune « attaque personnelle ».
M. Couillard a précisé qu’il ne s’agissait pas « d’une question de manifestation », mais d’une question « de légalité ». Il a donné en exemple la volonté de François Legault d’interdire le port de symboles religieux aux enseignants.
« C’est proposer quelque chose qui, clairement, est illégal. Je ne me souviens pas d’un chef de parti qui a déposé des propositions illégales », a-t-il affirmé.
LEGAULT MAL INFORMÉ
Il a martelé que la CAQ se devait d’expliquer davantage ses positions.
« J’ai donné l’exemple de l’hydroélectricité. Il ne semble pas connaître les données de base du sujet dont il parle. Ce que je remarque, c’est [que pour] une succession de sujets sur lequel il s’exprime, il y a un manque d’information ou de connaissance du dossier », a dit le premier ministre.
Il estime que François Legault « enfonce une porte ouverte » en promettant d’exporter davantage d’électricité, puisque les exportations du Québec ont augmenté de 35 % depuis 2014. « C’est déjà fait », a affirmé M. Couillard.
Il critique aussi l’opposition de François Legault au projet éolien d’apuiat, sur la Côte-nord. Il juge inacceptable que François Legault s’y rende pour discuter de cet enjeu sans rencontrer les leaders innus. « Ça n’a pas de sens. Il faut parler aux Premières Nations », a-t-il dit.