La preuve d’un double meurtre testée en cour
Les témoignages ont suscité de fortes émotions
La Couronne a commencé hier à tester la preuve qu’elle détient contre un homme accusé d’un double meurtre, devant une salle bondée de proches des victimes qui peinaient à contenir leurs émotions.
Pendant les deux prochaines semaines, Ugo Fredette subira son enquête préliminaire, au palais de justice de Saint-jérôme.
Cette étape, souvent considérée comme une répétition générale du procès, permet à la Couronne, représentée par Mes Steve Baribeau et Karine Dalphond, de tester la preuve qu’elle détient contre l’accusé.
Une ordonnance de non-publication interdit aux médias de rapporter le contenu des témoignages entendus, car Fredette pourrait subir un procès devant jury dans la prochaine année.
Dans ce cas-ci, l’homme de 42 ans est inculpé du meurtre prémédité de sa conjointe Véronique Barbe, 41 ans, et de l’homicide non prémédité d’yvon Lacasse, 71 ans.
Les deux crimes allégués auraient été commis la même journée, soit le 14 septembre 2017, respectivement à Saint-eustache et Lachute, dans les Laurentides.
Fredette a été arrêté le lendemain, en Ontario. Hier, un policier de la Sûreté du Québec a détaillé au juge Serge Cimon toute l’information recueillie durant
l’enquête.
FORTES ÉMOTIONS
Certains passages ont suscité de fortes émotions au sein du public présent dans la salle d’audience, remplie principalement de proches des deux victimes.
À un moment, l’huissière a même dû distribuer des boîtes de mouchoirs dans l’assistance.
Vêtu d’un veston gris et d’une chemise noire, Ugo Fredette a, quant à lui, gardé la tête basse durant la majeure partie de la journée, prenant des notes depuis la cage de verre où il était surveillé par deux agents correctionnels. À une occasion, l’accusé, qui est défendu par Mes Pierre Gauthier et Louis-alexandre Martin, a semblé lui aussi au bord des larmes. L’audience se poursuit aujourd’hui.