Trump fustige une de ses ex-conseillères sur Twitter
Il n’a pas mâché ses mots la veille de la parution d’un livre
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump s’est jeté tête baissée hier dans une dispute par tweets, révélations et interviews interposés avec une ex-conseillère de la Maison-blanche, donnant au sommet du pouvoir américain un rythme haletant digne des plateaux de téléréalité où ils se sont connus.
La saga se joue en plusieurs épisodes, au gré de révélations orchestrées depuis plusieurs jours par Omarosa Manigault Newman, 44 ans, avant la parution aujourd’hui de son livre Unhinged.
« Raciste », « intolérant », « misogyne », souffrant d’une « grave déficience mentale » et inapte à tenir la fonction suprême : l’ancienne haute conseillère du président américain n’épargne pas celui qui l’a rendue célèbre grâce à son émission de téléréalité The Apprentice.
Dernier développement en date, hier : un court enregistrement, diffusé par la chaîne NBC, où Donald Trump confie n’avoir rien su du licenciement de son ex-protégée, pourtant signifié en décembre 2017 par son propre chef de cabinet, John Kelly.
Chargée du Bureau des relations publiques, Omarosa était l’une des conseillères les mieux rémunérées de la MaisonBlanche et l’une des rares femmes noires jusqu’à son départ en janvier.
« FOLDINGUE »
Donald Trump a riposté hier dans une tempête de tweets.
« Omarosa la foldingue, qui a été virée trois fois de The Apprentice, a maintenant été virée pour la dernière fois. Elle n’est jamais arrivée à rien, n’y arrivera jamais. Elle m’a supplié que je lui donne un boulot, les larmes aux yeux, j’ai dit OK. Les gens de la Maison-blanche la détestaient. Elle était féroce, mais pas intelligente. »
Depuis la diffusion des premiers extraits embarrassants de son livre, vendredi, la Maison-blanche martèle que cette « ex-employée mécontente » ment pour tirer de l’argent de fausses allégations, tout en accusant les médias de donner la parole à une personnalité qu’ils n’avaient « jamais prise au sérieux » lorsqu’elle travaillait pour Donald Trump.
Un argument repris hier par le président américain.
« Même si je sais que ce n’est “pas présidentiel” de m’en prendre à des crapules comme Omarosa, et que je préférerais ne pas le faire, c’est une forme de communication moderne et je sais que les Fake News Media vont faire des heures supplémentaires pour rendre même la foldingue Omarosa aussi légitime que possible. Désolé ! »
Omarosa Manigault Newman a d’ailleurs affirmé sur MSNBC conserver d’autres d’enregistrements de la Maison-blanche, qu’elle pourrait diffuser si l’administration Trump « lance des représailles », comme elle s’y attend.