Le Journal de Quebec

Des vétérans pour une recrue

À l’aube des parties de présaison qui auront lieu vendredi et samedi, Le Journal effectue une tournée des camps d’entraîneme­nt des équipes du RSEQ. Le premier arrêt est à Concordia, où un nouvel entraîneur-chef est en place. Les Carabins de l’université d

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Brad Collinson dirige son premier camp chez les Stingers

MONTRÉAL | De retour à la maison comme il l’a bien imagé au moment de sa nomination à la barre des Stingers de Concordia au début juin, comment Brad Collinson a-t-il trouvé l’état de la demeure quand il y a remis les pieds ?

« Je n’étais pas trop certain la première journée, a-t-il confié, mais c’est mieux que ce que je pensais. Les frères Donovan ont fait un bon travail. Ils ont construit quelque chose et l’état d’esprit était déjà bon quand je suis arrivé. Les joueurs m’ont dit de ne pas m’inquiéter parce qu’ils savaient où ils s’en allaient. C’est leur équipe et je suis là seulement pour gérer. J’ai hérité d’une équipe de vétérans. »

Même si la maison est en bon état, cela ne signifie pas que Collinson n’apportera pas de changement­s.

« Il y a une structure et une façon de faire qu’on doit installer, souligne l’ancien joueur de ligne offensive et adjoint des Stingers. Il y a des sacrifices à faire et je suis là pour faire les choix. C’est moi, le patron. Je n’ai pas la même mentalité que les frères Donovan.

« J’ai eu la chance de coacher avec les meilleurs et il faut être sérieux, de poursuivre Collinson, qui a travaillé comme adjoint avec le Rouge et Or pendant sept saisons. Nous sommes un programme d’élite et il faut faire les choses comme l’élite et pas simplement en parler. J’aime gérer. Je voulais être entraîneur-chef avant l’âge de 40 ans et j’y suis arrivé plus tôt que prévu, même si je n’arrive pas dans la meilleure situation. »

AVEC L’AIDE DE CONSTANTIN

Considéré parmi les candidats à la succession de Gerry Mcgrath en 2014, Col- linson avait été reçu en entrevue, mais il n’avait pas été retenu.

« Ce fut un choc pour l’ego, reconnaît-il. Je pensais que j’étais prêt, mais ce n’était pas le cas. J’ai appris plus au cours des dernières années. Glen [Constantin] m’en a donné encore plus par la suite et je ne serais pas ici sans lui. »

Les joueurs ont rapidement noté des différence­s importante­s.

« Brad est autoritair­e et il ne se gênera pas pour te le dire si quelque chose ne fonctionne pas, mentionne le secondeur Samuel Brodrique, qui a évolué sous les ordres de Collinson avec l’équipe du Québec. Brad et les frères Donovan ont des styles différents. Ça fait beaucoup de changement­s en peu de temps, mais l’équipe est toujours restée ensemble. »

Maxime Bouffard abonde dans le même sens. « Brad est discipliné et sérieux, et ça va être bon pour le programme, mentionne le pivot recrue. Je n’ai été ici que trois jours pendant le camp de printemps, mais c’est plus sérieux et organisé. Il vient d’un programme gagnant et il peut apporter son expérience. »

VISÉES

L’objectif de Collinson est clair. « On veut compétitio­nner avec Laval et Montréal, mais ça ne se fera pas du jour au lendemain, résume-t-il. Ça ne sera pas facile en 2018, mais on doit grandir chaque semaine.

« Je veux une équipe qui compétitio­nne chaque jour et donne son maximum. Les questions d’argent m’énervent. Ça aide, mais il faut utiliser tes ressources à bon escient. Il faut t’assurer de garder les joueurs à l’école.

« On veut aussi créer un sentiment d’appartenan­ce. Lors du match des anciens le 22 septembre, on va honorer l’édition 1998, qui a atteint la Coupe Vanier, et Pete Regimbald, qui en est à sa 50e saison dans le coaching. Il y a une belle histoire, à Concordia, que les jeunes ne connaissen­t pas et qui mérite d’être connue. »

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