Le Journal de Quebec

« J’ai un petit côté nomade »

Menant une belle carrière en France, Suzanne Clément s’installe à Paris

- Maxime Demers l Mdemersjdm

Après avoir passé les dernières années à enchaîner les tournages un peu partout en France, Suzanne Clément a décidé de faire le grand saut il y a quelques mois en s’installant officielle­ment dans un appartemen­t à Paris. Un choix de vie logique pour l’actrice québécoise qui mène une carrière fort enviable en France.

« C’est vrai que je vis maintenant à Paris, mais dans le fond, ça faisait un bon moment que j’étais en France pour le travail », confie Suzanne Clément, rencontrée hier après-midi à l’occasion de la sortie du film français Le rire de ma mère, dont elle joue le rôle principal.

« J’ai un petit côté nomade. Je l’assume parce que ça fait partie de moi. C’est quand même quelque chose, de changer de pays et de vivre ailleurs. En tant qu’actrice, je trouve cela extrêmemen­t enrichissa­nt. Tout ce qui est humain devient enrichissa­nt pour notre métier. »

Si elle ne se considère pas encore comme une Parisienne, Suzanne Clément dit avoir réussi à adopter le rythme de vie effréné de la Ville Lumière.

« Ça se passe bien, j’adore Paris, dit-elle. Mais comme tous les Parisiens, il y a des périodes où j’ai eu besoin de sortir de la ville. Il y a des moments où c’est trop. Mais dans ce temps-là, j’ai eu le luxe de pouvoir me dire : je m’achète un billet d’avion pour aller à Rome, par exemple.

« Revenir à Montréal aussi me fait du bien. Là, je suis à Montréal depuis deux semaines et c’est tellement plus calme que Paris. J’ai encore mes repères ici. C’est comme avoir deux amours. J’adore Montréal et j’adore Paris », lance celle qui aimerait éventuelle­ment rejouer dans un film québécois.

UN RÔLE ÉMOUVANT

Révélée en France grâce aux films Laurence Anyways et Mommy de Xavier Dolan, Suzanne Clément a rapidement été adoptée par le public français. Au cours des trois dernières années, la Québécoise de 49 ans a été très occupée, jouant dans deux séries télé et près d’une dizaine de films français.

Dans un de ces films, Le rire de ma mère, elle se glisse dans la peau d’une femme divorcée, mère d’un garçon timide, qui est atteinte d’un cancer. Ce rôle, un des plus importants qu’elle a eu à jouer jusqu’à maintenant en France, lui a valu des critiques élogieuses dans l’hexagone.

« Mon personnage est inspiré librement de l’ancienne femme du réalisateu­r du film [Pascal Ralite], explique Suzanne Clément. Il l’a suivie jusqu’à la fin de sa vie. C’était une femme exubérante qui vivait à fond et qui ne parlait jamais de sa maladie. Ses besoins passaient parfois au-dessus des autres, mais en même temps, elle avait tellement d’énergie que tu avais envie de la suivre.

« J’ai essayé de ne pas gommer ça dans mon interpréta­tion. Elle n’est pas toujours juste dans son approche de la vie, et elle n’est pas toujours gentille. Mais elle aime vraiment son fils et elle veut lui laisser le goût de vivre. J’ai beaucoup aimé l’humour et la finesse du scénario. Les réalisateu­rs ne voulaient pas que ça soit lourd ou larmoyant. Ils voulaient que ça soit lumineux. Ça m’a rassurée. »

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Le film Le rire de ma mère prend l’affiche vendredi.
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