Le Journal de Quebec

LE 3e LIEN EN CHANTIER... DANS 8 ANS

5 tracés à l’étude Un pont ou un tunnel analysés

- MARC-ANDRÉ GAGNON

Cinq corridors potentiels sont désormais étudiés pour l’implantati­on d’un 3e lien entre Québec et Lévis, dont la constructi­on pourrait commencer en 2026, a annoncé hier la ministre déléguée aux Transports, Véronyque Tremblay.

Trois mois après l’octroi d’un contrat de 6,7 M$ pour la réalisatio­n d’une étude d’opportunit­é, la ministre Tremblay est montée sur la scène de l’anglicane, à Lévis, afin de faire le point sur l’avancement des travaux.

« La volonté et l’engagement de notre gouverneme­nt sont clairs : nous allons réaliser un troisième lien routier entre Québec et Lévis et nous allons le faire correcteme­nt », a déclaré d’entrée de jeu Mme Tremblay, en écorchant au passage la CAQ, qui presse le pas.

UN SEUL SCÉNARIO DU CÔTÉ OUEST

« L’étude des besoins (premier volet de l’étude d’opportunit­é) ne nous permet pas, à ce moment-ci, d’identifier le tracé du 3e lien », a révélé la ministre, devant les journalist­es.

Toutefois, cinq « corridors potentiels » ont été identifiés par le Groupement mobilité inter-rives, chargé de mener l’étude ( voir carte).

Un seul est situé dans le secteur privilégié par le maire de Québec, Régis Labeaume, du côté ouest.

Les quatre autres scénarios sont du côté est, soit à la hauteur de Saint-romuald, de la raffinerie Valero ou du chantier Davie, et finalement, le tracé le plus connu, vis-àvis de la pointe de l’île d’orléans.

À quelques différence­s près, la plupart de ces tracés ont déjà fait l’objet d’analyses par le passé. Dès 1970, les experts embauchés par le ministère des Transports avaient conclu qu’un passage par l’île d’orléans exigeait « moins d’expropriat­ions ».

Dans son étude livrée au gouverneme­nt en 2016, l’expert Bruno Massicotte concluait aussi qu’il s’agissait de « la solution la plus avantageus­e vis-à-vis de la faisabilit­é technique, de la fonctionna­lité et des coûts ».

ÉCHÉANCIER « OPTIMISTE ET RÉALISTE »

À la fin de l’étude des besoins, en décembre, trois de ces cinq scénarios seront retenus. Il faudra attendre la fin de l’étude des solutions et du dossier d’opportunit­é, en 2020, pour qu’à terme, un seul et unique scénario soit proposé.

Qualifiant l’échéancier actuel « d’optimiste et réaliste », la ministre Tremblay a signalé que la constructi­on du 3e lien entre les deux rives pourrait commencer dès 2026.

Selon le directeur du Bureau de projet sur le 3e lien, Richard Charpentie­r, commencer la constructi­on du 3e lien au cours des quatre prochaines années (comme le promet la CAQ) ne serait « pas réaliste ».

« Peut-être que ce n’est pas la personne qu’il faut à cet endroit-là », a réagi le député caquiste Éric Caire, qui demeure convaincu de la possibilit­é d’économiser du temps en optant immédiatem­ent pour le tracé empruntant l’île d’orléans.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada