La prise de rendez-vous doit arriver au 21e siècle
La Fédération des médecins spécialistes réclame que la prise de rendezvous médicaux arrive enfin au 21e siècle, avec des rappels par courriels ou textos, comme le font les restaurants.
« Ce n’est quand même pas normal en 2018 qu’on ne soit pas capable de prendre des rendez-vous plus facilement », s’étonne la présidente de la FMSQ, la Dre Diane Francoeur.
Elle souligne qu’en bureau, les médecins ont des employés qui peuvent confirmer les rendez-vous auprès des patients, permettant de réduire et remplacer les absences. Ce qui n’est souvent pas le cas des hôpitaux, dit-elle, où les employés sont déjà débordés.
La Dre Francoeur se demande cependant pourquoi un logiciel permettant aux patients de prendre des rendezvous sur internet, par exemple, n’est pas encore accessible.
« D’ICI QUELQUES MOIS »
La porte-parole du CHUM, Lucie Dufresne, promet que l’établissement est justement en train « d’améliorer les modes de communication » et estime que des rappels par courriels et textos aux patients devraient être possibles d’ici quelques mois.
Les médecins, payés à l’acte, ne sont pas rémunérés si les patients leur font faux bond. Mais le problème n’est pas là, dit la présidente de la FMSQ, dont la nouvelle entente signée avec le gouvernement cet hiver a fait couler beaucoup d’encre tout le printemps.
« Le docteur va faire autre chose, il va lire ses courriels, appeler les labo- ratoires. Ce sont les patients qui sont un peu pris en otage de tout ça, parce qu’eux attendent », martèle-t-elle.
La FMSQ dénonce aussi que le ministère de la Santé ne lui donne aucune donnée sur les no-show.
« Ce n’est pas acceptable de ne pas savoir ce qui se passe », soutient-elle.
GESTION INTERNE
Le MSSS soutient, quant à lui, que « la gestion de l’accueil et des rendezvous relève de la gestion interne des établissements ».
Le ministre Gaétan Barrette dit que le gouvernement s’affaire à déployer une application pour prendre et rappeler les rendez-vous. Il ajoute que lorsqu’il était chef de département, il demandait à ce que les patients à voir soient appelés la veille.