Le Journal de Quebec

Une mère réclame 170 000 $ à deux avocates et une notaire

- NICOLAS SAILLANT

Une mère de deux enfants poursuit deux avocates et une notaire pour près de 170 000 $ estimant qu’elles n’ont pas su protéger ses créances lorsque son ex-conjoint est parti au Maroc, abandonnan­t sa famille derrière lui.

Marié en 1996, un couple marocain habitant Québec s’est divorcé en 2016 après avoir eu deux enfants. Au cours des procédures comprenant la vente de leur résidence, la mère de famille affirme avoir « formulé à plusieurs reprises » des craintes que son ex-conjoint quitte pour son pays d’origine.

Ce qu’elle craignait s’est malheureus­ement avéré et elle poursuit maintenant l’avocate Marilyne Gamache, affirmant qu’elle « n’a pas fait en sorte de protéger les créances qu’[elle] détenait », notamment le produit net de la vente de leur résidence de Québec.

BATAILLE CONTRE WALMART

Quant à la notaire Alyssa Savard, la demanderes­se affirme qu’elle « n’a pas vérifié adéquateme­nt l’état civil du vendeur, soit son ex-mari ». Ce dernier s’était alors déclaré célibatair­e et jamais marié et a reçu « la totalité du produit net de la vente » de la résidence. Quant à l’avocate Isabelle Sarrazin, qui représenta­it l’ex-conjoint, elle aurait remis une somme de 15000 $ au conjoint alors que celle-ci lui revenait.

Pour tenter de ravoir sa part du patrimoine familial, la mère de famille s’est d’ailleurs attaquée à Walmart, l’ex-employeur de son mari. « Véritable bataille à la David contre Goliath », l’erreur administra­tive a été qualifiée de « négligence extrême » par une juge qui a condamné Walmart à verser une somme de 67 000 $ à la mère. Son ex-conjoint, un haut placé, gagnait environ 200 000 $ par année.

« N’eût été des fautes commises par les défenderes­ses », la mère et ses deux enfants n’auraient pas eu à « vivre dans la pauvreté ». Une somme de 168 000 $ est donc exigée dans la requête introducti­ve d’instance déposée contre les deux avocates et la notaire.

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