Le Journal de Quebec

La CAQ mise sur la formation technique et profession­nelle

- PATRICK BELLEROSE

Les troupes de François Legault veulent faire passer de 30 % à 50 % le nombre d’étudiants qui optent pour la formation profession­nelle ou technique à la sortie du secondaire.

Le chef de la CAQ a dévoilé cet objectif lors de visites dans des entreprise­s de la Beauce et en Chaudière-appalaches la semaine dernière. François Legault souhaite ainsi pallier la pénurie de maind’oeuvre qui frappe le Québec.

« En écoutant les employeurs, on se rend compte que le besoin de main-d’oeuvre, pour des gens qui ont la formation profession­nelle au secondaire ou des DEC techniques, est criant », explique le porte-parole de la CAQ en matière d’éducation, Jean-françois Roberge. De plus, ces emplois sont généraleme­nt bien rémunérés, ajoute-t-il.

Pour y arriver, la formation de François Legault veut augmenter le taux de diplomatio­n chez ceux qui n’ont soit aucun diplôme, soit uniquement une 5e secondaire. Ceux-ci forment un peu plus de 30 % de la population, selon la CAQ. « L’idée n’est pas de diminuer les autres diplômes pour cibler la formation profession­nelle et technique, mais de diminuer le nombre de gens qui sortent sans aucun diplôme qualifiant », explique Jean-françois Roberge.

RÉFORME DU FINANCEMEN­T

Un gouverneme­nt Legault modifierai­t donc les programmes pour introduire plus de « flexibilit­é » afin que les étudiants puissent suivre des cours à temps partiel et participer à des stages, en plus de permettre l’alternance travail-études.

Dès la 1re secondaire, les jeunes visiteraie­nt également les centres de formation profession­nelle afin de faire valoir cette avenue.

La CAQ souhaite aussi offrir plus de programmes techniques en région. Pour y arriver, un gouverneme­nt Legault réviserait la formule de financemen­t des cégeps : le financemen­t de base serait rehaussé afin de réduire la proportion des sommes allouées en fonction du nombre d’étudiants.

PETITES COHORTES

Jean-françois Roberge assure qu’il n’est pas question, pour autant, « de sabrer dans l’offre des programmes préunivers­itaires ».

La CAQ mise plutôt sur des petites cohortes dans les cégeps en région pour certains programmes techniques. « Si on veut avoir davantage de programmes dans un cégep où il y a peu d’étudiants, ça veut dire qu’on accepte qu’il y ait des cohortes plus petites, même si ça coûte un peu plus cher à former », dit Jean-françois Roberge.

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JEAN-FRANÇOIS ROBERGE Porte-parole

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