Le Journal de Quebec

Des tonnes de dossiers controvers­és

- PHILIPPE ORFALI

Avec le dossier éolien, Hydro Québec a hérité d’un dossier éminemment « politique » dont elle ne voulait pas, soutient le directeur académique de l’institut de l’énergie Trottier, Normand Mousseau. Un sujet chaud parmi tant d’autres qui doivent tracasser le PDG Éric Martel à l’heure actuelle. Car les dossiers épineux, ils n’en manquent pas présenteme­nt.

En tant que l’une des sociétés d’état les mieux connues et puisqu’elle a un impact direct sur le compte bancaire des contribuab­les québécois, Hydro Québec est scrutée à la loupe, autant par les médias que par la classe politique, le secteur privé et l’opinion publique.

PAS LE CHOIX D’OBÉIR

Avec l’éolien, comme avec plusieurs autres dossiers, « M. Martel n’a pas eu le choix » d’obéir aux pressions gouverneme­ntales, dit M. Mousseau, ex-coprésiden­t de la Commission sur les enjeux énergétiqu­es du Québec et professeur à l’université de Montréal.

« L’actionnair­e unique d’hydro Québec, c’est le gouverneme­nt du Québec. Quand il décide qu’on va dans une direction, c’est soit “tu marches avec nous”, soit “tu débarques” », expose celui qui suit de près la question énergétiqu­e et des ressources naturelles depuis une quinzaine d’années.

Cette situation n’est pas particuliè­re au Québec. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, le nouveau premier ministre de l’ontario, Doug Ford, a par exemple mené l’ensemble du conseil d’administra­tion d’hydro One à démissionn­er à la suite de controvers­ées hausses de tarifs ces dernières années, cet enjeu ayant été l’un des plus marquants des récentes élections. M. Ford est arrivé à ses fins même si la société ontarienne est officielle­ment totalement indépendan­te du gouverneme­nt.

Une situation qui expose à quel point tout ce qui touche l’électricit­é et ses liens avec l’état peut s’avérer explosive pour ceux qui acceptent de s’y aventurer.

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