Les pères d’aujourd’hui
On a souvent l’impression que les pères d’aujourd’hui sont différents de ceux d’hier parce qu’ils participent davantage à la vie familiale et s’investissent dans l’éducation de leurs enfants. Mais est-ce une impression ou la réalité? Il est probablement vrai que nos pères et nos grands-pères étaient moins impliqués dans les activités familiales (éducation des enfants, etc.), mais il est aussi vrai que la majorité des hommes d’aujourd’hui ont de la difficulté à s’impliquer au plan émotif puisqu’ils sont souvent dans le déni de leurs propres besoins affectifs, refoulés et absents à eux-mêmes.
Fréquemment les hommes jeunes et vieux, accusent des difficultés à exprimer leurs émotions. Ils les ressentent sous diverses formes mais trouvent difficile lorsque vient le temps de les exprimer, de les communiquer de façon efficace. Et ce qui est encore plus pernicieux dans la dynamique masculine, c’est que moins on exprime ce qu’on ressent, moins on devient en mesure de reconnaître nos émotions. Cette insensibilité nous amène à retourner en la présence des gens stressants jusqu’à ce que les troubles apparaissent.
Oui certaines femmes ont de la difficulté avec leurs émotions, mais chez les hommes, ça semble encore plus généralisé. Pourquoi? Difficile d’en cibler les causes exactes, mais si on regarde ça d’un peu plus près, on réalise que les renforcements sociaux jouent un rôle déterminant. Dès l’adolescence les filles sont déjà plus intéressées à partager des contenus intimes entre elles, alors que ce qui motive l’interaction entre les garçons est définitivement l’action. Un jeune garçon vivant des conflits avec ses parents s’aperçoit vite que ses pairs sont mal à l’aise s’il aborde le sujet. Entretenu dans son cloître émotif par les standards sociaux et ses expériences relationnelles, le jeune garçon grandit et devient père à son tour. Souvent mal à l’aise avec l’expression émotive de son entourage, il aura tendance malgré lui à renforcer la retenue émotive de son propre garçon tout en encourageant l’expression de sa fille.
Les hommes souffrent de ne pas avoir appris à être en contact avec leurs émotions. Ils refoulent jusqu’à en être affectés au plan de la santé physique et mentale. Certains sortent de ce cercle vicieux intergénérationnel en reconnaissant leurs déficits et leurs souffrances. Bien accompagnés ensuite, ils arrivent à se connecter émotivement, permettant du même coup à leurs fistons de mieux s’épanouir. N’est-ce pas là le réel objectif de tout parent? Frankie Bernèche, Ph, D. Professeur de psychologie
Normal que l’homme mette plus d’emphase dans le partage des tâches ménagères et l’occupation des enfants vu sa propension à être dans l’action. Mais la mère, vous n’en parlez pas? Je reste convaincue qu’elle aussi a une part importante dans le maintien du garçon dans la conformité des stéréotypes sociaux habituels, sécurisants et connus de tous. Se pourrait-il qu’en tant que femme, on attende encore de nos garçons qu’ils soient forts et sans peur, pour répondre au rôle de protecteur qu’on leur destine?
Pas surprenant que Mimi soit jalouse de sa belle-soeur (conjointe du frère de son mari), quand on lit ce qu’elle décrit sur ce qui se passe entre elle et son mari. C’est évident qu’ils ont eu, ou ont toujours une relation intime. La lettre de bêtises qu’elle vous a soumise Louise et qu’elle souhaite envoyer à cette femme, ce serait un coup d’épée dans l’eau. Elle a juste à dire à son mari de se décoller de la belle-soeur. Et s’il n’obtempère pas, ce sera à elle d’agir en conséquence. Si elle en a le courage. DL, célibataire et pas trop malheureuse
Comme vous touchez un point crucial en mentionnant le mot courage, j’y ajouterais : avoir le courage de se faire respecter! Quand dans un couple on est incapable de dire à son partenaire que son comportement est inacceptable et nous blesse, on se met dans une position d’infériorité destructrice pour soi-même.