Le Journal de Quebec

Jacques Rougeau enfin prêt à tirer un trait sur sa carrière

Il lui reste un dernier spectacle après 41 ans dans la lutte

- MATHIEU HORTH-GAGNÉ

Après 41 ans de combats, de personnage­s, parfois loufoques, parfois menaçants, de victoires et de défaites, Jacques Rougeau est prêt à faire un trait sur sa carrière de lutteur.

« C’est ma troisième retraite, mais celle-là est définitive, a-t-il affirmé en entrevue à l’agence QMI. La lutte n’est pas la passion de mes garçons. Ils ne veulent plus en faire. C’est un moment difficile pour moi après 41 ans de carrière et 75 ans de lutte chez la famille Rougeau. Je ferme aussi mon école de lutte. Je veux [que mes enfants] vivent leurs passions à eux. »

Cela dit, Rougeau, qui a notamment incarné Themountie et qui fut un membre des Fabulous Rougeau Brothers, avec son frère Raymond, ainsi que des Quebecers, avec Pierre-carl Ouellet, ne prendra pas sa retraite avant un dernier coup d’éclat.

PÈRE ET FILS

Il tirera sa révérence après la présentati­on de son dernier spectacle familial intitulé Le dernier chapitre père et fils, le 18 août au stade IGA, à Montréal. En tout, 11 000 billets ont déjà trouvé preneur aux dires de l’organisate­ur, mais 500 nouveaux billets ont été rendus disponible­s.

Pour l’occasion, il sera accompagné de ses trois fils : Jean-jacques, Cédric et Émile.

« Pour la première et dernière fois, je vais lutter avec mes trois fils en équipe. Je n’avais encore jamais eu la chance de le faire », a-t-il raconté, ému.

Il mettra ainsi un terme à sa carrière comme l’avait fait son paternel, Jacques père. « Il y a 30 ans, mon père avait aussi fait son dernier combat avec Armand, Raymond et moi, ses trois fils », a-t-il ajouté.

DE LA GRANDE VISITE

En plus de mettre en vedette les lutteurs participan­t normalemen­t aux galas familiaux organisés par Rougeau, l’événement comptera sur la présence de certains grands noms du catch québécois des années 1960 et 1970, comme Gino Brito et Gilles Thefish Poisson.

« Gino a un beau rôle, a raconté Rougeau. Il va interviewe­r les lutteurs dans le vestiaire avant qu’ils ne sautent dans l’arène. »

Rougeau s’est longtemps battu dans la World Wrestling Federation (WWF), maintenant appelée World Wrestling Entertainm­ent (WWE), connue pour ses mises en scène parfois violentes. C’est une lutte différente qu’il présente dans ses galas.

« C’est un spectacle familial, a-t-il expliqué. Il n’y a pas de violence, de sexe ou d’alcool. Tout est basé sur la haute voltige et sur l’humour. »

DE BONS SOUVENIRS

S’il s’est éloigné du type de divertisse­ment offert par la compagnie de Vince Mcmahon, Rougeau conserve tout de même quelques bons souvenirs de son temps passé au sein de la plus grande fédération de lutte au monde.

Son plus grand moment en carrière demeure sa victoire contre nul autre que Hulk Hogan en 1997 au Centre Molson (maintenant le Centre Bell).

« J’étais devenu le seul Canadien à avoir battu Hogan », s’est souvenu le Québécois.

Il avait aussi brièvement détenu le titre interconti­nental après un gain contre Bret Hart, en 1992.

Après de tels faits d’armes, Rougeau peut partir la tête haute.

 ?? PHOTOS COURTOISIE ?? Après 41 ans de carrière dans le monde de la lutte, Jacques Rougeau (à l’extrême gauche et en mortaise) se dit maintenant prêt à prendre sa retraite définitive, après un dernier spectacle avec ses trois fils, présenté au stade IGA le 18 août.
PHOTOS COURTOISIE Après 41 ans de carrière dans le monde de la lutte, Jacques Rougeau (à l’extrême gauche et en mortaise) se dit maintenant prêt à prendre sa retraite définitive, après un dernier spectacle avec ses trois fils, présenté au stade IGA le 18 août.

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