Proulx veut faire le « plus vite » possible
Les faits saillants sur le 3e lien dévoilés mardi par Véronyque Tremblay ont reçu un accueil mitigé
Devant l’accueil mitigé obtenu après la présentation faite la veille par sa collègue Véronyque Tremblay, Sébastien Proulx s’est engagé à faire tout en son « pouvoir pour que ça aille plus vite » dans le dossier du 3e lien.
« C’est certain que des gens aimeraient que ça aille plus rapidement », a observé le ministre responsable de la Capitale-nationale, en marge d’une annonce au port de Québec, hier matin.
« Puis vous savez quoi, a continué M. Proulx, moi, c’est ma responsabilité, puis si je peux, je vais faire tout en mon pouvoir pour que ça aille plus vite. […] Je veux que les choses bougent, je veux qu’on développe Québec, alors on va faire tout ce qu’on peut. »
Pas question « d’improviser », toutefois, a-t-il prévenu. À l’instar de sa collègue de Chauveau, le député libéral de Jean-talon souhaite d’abord laisser les experts réfléchir et décider, d’ici la fin de l’année, quels sont les trois scénarios à retenir parmi les cinq présentés mardi.
Multipliant une fois de plus les reproches à la Coalition avenir Québec, M. Proulx a accusé le parti de François Legault de vouloir « faire fi des lois, des règles » et de la directive sur les grands projets d’infrastructures en promettant une mise en chantier au cours des quatre prochaines années.
« ON NE PEUT PAS ALLER PLUS RAPIDEMENT »
« On voudrait être capable de dire à tous et à toutes : “Voici ce qu’on va construire telle journée.” La réalité […] c’est qu’on ne peut pas aller plus rapidement », a lancé M. Proulx, au cours de la même mêlée de presse.
Dans l’hypothèse où les conclusions des études en cours sont favorables à l’implantation d’un troisième lien routier entre les deux rives, l’échéancier présenté mardi par la ministre Tremblay prévoit une première pelletée de terre dans huit ans, en 2026.
« Est-ce que ça va nous nuire en campagne ? s’est interrogé M. Proulx. Moi je pense qu’à la fin de la campagne électorale, lorsqu’on aura expliqué ce qui est possible de faire, ce qui est réalisable, où sont les marges de manoeuvre, les gens […] vont se rallier [aux libéraux]. […] La réalité, c’est que notre capacité de payer nous amène à environ 2026. »
COUILLARD CONVAINCU
Sur différentes tribunes, la ministre déléguée aux Transports, Véronyque Tremblay, s’est retrouvée sur la défensive.
Elle a notamment suspecté le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, qui se fait très critique envers les libéraux, de s’adonner à « un jeu politique ». « De toute évidence, il n’essaie pas de nous aider », a laissé tomber Mme Tremblay, à l’entrée du Conseil des ministres.
En soirée, le premier ministre Philippe Couillard a déclaré qu’il est désormais « convaincu de la justification du projet », mais qu’il souhaite « le faire comme il faut ».
« On sent le poids des arguments se déplacer vers l’est. […] Ça ne date pas d’hier », a-t-il observé, en soulignant que seul un des quatre scénarios à l’étude est du côté ouest. « On va protéger l’île d’orléans, a-t-il insisté. […] S’il faut, on passera à côté ou en dessous, mais on ne maganera pas l’île. »
« L’OBJECTIF, CE N’EST PAS DE GAGNER UN CONCOURS DE POPULARITÉ. LA SEULE PERSONNE QUI SE PRÉSENTE EN POLITIQUE POUR LA POPULARITÉ, C’EST FRANÇOIS LEGAULT. » – Sébastien Proulx, ministre responsable de la Capitale-nationale