Le Journal de Quebec

Les négociatio­ns rompues à nouveau

Le conflit de travail s’enlise chez Calèches Québec

- JEAN-FRANÇOIS RACINE – Avec la collaborat­ion de Sophie Côté

Les négociatio­ns entre Calèches Québec et ses employés en conflit de travail sont à nouveau rompues après un court espoir de règlement.

Les cochers de Calèches Québec, en conflit depuis la fin du mois de juillet, ont déposé mardi une offre qui a été rejetée.

« L’offre comportait des compromis douloureux. On avait mis beaucoup d’eau dans notre vin. On incluait un gel salarial complet sur le taux horaire pour trois ans. Les membres étaient prêts à rentrer au travail. On a essuyé un refus catégoriqu­e. On reste en grève », a affirmé le cocher et délégué syndical Vincent Boissonnea­ult.

TAUX HORAIRE

Selon le syndicat, dans la dernière convention échue depuis deux ans, le taux horaire était de 12,85 $ au sommet de l’échelle salariale après 10 ans. Au Québec, le salaire minimum est désormais de 12 $ l’heure depuis le 1er mai 2018.

Quelques heures auparavant, ce dernier avait également précisé que « la balle était dans le camp de l’employeur ».

Le syndicat avait même fait approuver l’offre par ses membres en assemblée générale avant de la transmettr­e à la partie patronale.

Rappelons que Calèches Québec a décrété un lock-out le jour suivant le déclenchem­ent de la grève des cochers, le 24 juillet.

DES PLAINTES

Calèches Québec, qui possède 14 des 17 permis de calèche en ville, devait donner une réponse au syndicat hier après-midi. Il n’a pas été possible de s’entretenir avec la direction. La partie patronale a refusé de commenter depuis le début du conflit.

Le syndicat représente une quinzaine de cochers et quelques palefrenie­rs, pour une vingtaine de travailleu­rs au total.

Les syndiqués dénoncent maintenant la présence de présumés briseurs de grève. Une plainte a été déposée au ministère du Travail. L’entreprise utilise notamment des tramways tirés par deux chevaux, ce qui irrite les travailleu­rs.

Le syndicat a également demandé l’interventi­on de la police en début de semaine pour faire respecter le règlement municipal qui exige l’immobilisa­tion des animaux lorsqu’il fait plus de 32 °C.

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