Les négociations rompues à nouveau
Le conflit de travail s’enlise chez Calèches Québec
Les négociations entre Calèches Québec et ses employés en conflit de travail sont à nouveau rompues après un court espoir de règlement.
Les cochers de Calèches Québec, en conflit depuis la fin du mois de juillet, ont déposé mardi une offre qui a été rejetée.
« L’offre comportait des compromis douloureux. On avait mis beaucoup d’eau dans notre vin. On incluait un gel salarial complet sur le taux horaire pour trois ans. Les membres étaient prêts à rentrer au travail. On a essuyé un refus catégorique. On reste en grève », a affirmé le cocher et délégué syndical Vincent Boissonneault.
TAUX HORAIRE
Selon le syndicat, dans la dernière convention échue depuis deux ans, le taux horaire était de 12,85 $ au sommet de l’échelle salariale après 10 ans. Au Québec, le salaire minimum est désormais de 12 $ l’heure depuis le 1er mai 2018.
Quelques heures auparavant, ce dernier avait également précisé que « la balle était dans le camp de l’employeur ».
Le syndicat avait même fait approuver l’offre par ses membres en assemblée générale avant de la transmettre à la partie patronale.
Rappelons que Calèches Québec a décrété un lock-out le jour suivant le déclenchement de la grève des cochers, le 24 juillet.
DES PLAINTES
Calèches Québec, qui possède 14 des 17 permis de calèche en ville, devait donner une réponse au syndicat hier après-midi. Il n’a pas été possible de s’entretenir avec la direction. La partie patronale a refusé de commenter depuis le début du conflit.
Le syndicat représente une quinzaine de cochers et quelques palefreniers, pour une vingtaine de travailleurs au total.
Les syndiqués dénoncent maintenant la présence de présumés briseurs de grève. Une plainte a été déposée au ministère du Travail. L’entreprise utilise notamment des tramways tirés par deux chevaux, ce qui irrite les travailleurs.
Le syndicat a également demandé l’intervention de la police en début de semaine pour faire respecter le règlement municipal qui exige l’immobilisation des animaux lorsqu’il fait plus de 32 °C.