Des détails de l’intervention policière à Fredericton publiés
FREDERICTON, N.-B. | (Agence QMI) L’ordonnance de non-publication qui avait été décrétée lundi concernant des documents de la police décrivant le déroulement de la fusillade meurtrière de vendredi dernier à Fredericton a été levée, ce qui permet maintenant d’apprendre, entre autres, que le présumé tueur avait été atteint par balle avant d’être arrêté.
Les documents avaient été déposés lundi en cour par la police de Fredericton, mais avaient fait l’objet d’une ordonnance de non-publication.
Hier matin, après une démarche entreprise par des médias pour que le contenu de ces documents puisse être publié, la juge Judy Clendening a finalement autorisé leur publication.
QUATRE MORTS
La fusillade, qui a fait quatre morts, avait commencé tôt le matin du 10 août au 237, promenade Brookside. La police de Fredericton y avait été appelée peu après 7 h pour des coups de feu.
Deux civils, Donnie Robichaud et Bobbie Lee Wright, avaient été touchés par les tirs. Selon ces documents, qui relatent l’opération policière, les deux policiers abattus par le tueur, Lawrence Robert Costello et Sara Mae Helen Burns, sont les premiers agents à être arrivés sur les lieux. Ils ont été tués alors qu’ils tentaient de venir en aide aux deux victimes civiles.
Les agents Costello et Burns étaient suivis de près par le sergent Jason Forward qui s’était arrêté pour poser des questions à un passant, peut-on lire dans les documents.
C’est lorsqu’il a entendu des tirs que le sergent Forward s’est précipité dans le stationnement de l’immeuble, où il a aperçu les corps de ses collègues au sol, avec ceux des deux premières victimes.
DEPUIS LA FENÊTRE
Un témoin a indiqué au policier que le tireur se trouvait au dernier étage de l’édifice résidentiel et qu’il avait ouvert le feu depuis la fenêtre.
Le sergent Forward et un autre policier sont entrés dans l’édifice et « […] Forward a avisé les renforts qu’ils devraient ouvrir le feu si le tireur se présentait à la fenêtre », est-il écrit dans les documents.
Un des policiers dépêchés sur les lieux a effectivement ouvert le feu sur le suspect et l’a atteint. « L’agent Arbeau croyait avoir touché le tireur au torse », indiquent les documents. Peu après, des policiers sont entrés dans l’appartement et ont mis le suspect, Matthew Vincent Raymond, un homme de 48 ans, en état d’arrestation. Il fait face à quatre chefs d’accusation pour meurtre au premier degré.