Le Journal de Quebec

Bizarre histoire d’amour!

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Il y a plusieurs mois, j’ai connu un homme par correspond­ance. Dès le début, je lui ai fait savoir qu’il n’était pas question pour moi d’avoir une aventure avec un homme déjà engagé dans un couple, car je refuse d’être la cinquième roue d’un carrosse. Comme vous voyez, je ne pouvais pas être plus claire.

Comme il ne m’a jamais parlé de la présence d’une éventuelle compagne dans sa vie, je le croyais seul et ça me rassurait. À mesure que la confiance s’installait entre nous, j’en suis réellement tombée amoureuse. On a alors commencé à se parler au téléphone. J’aimais l’intelligen­ce qui se dégageait de ses propos, j’aimais sa voix qui me rendait folle chaque fois qu’on se parlait.

Mais voilà qu’au bout de deux mois de communicat­ions suivies avec lui, de longues conversati­ons où nous nous étions laissés aller à vivre des fantasmes sexuels à distance, il m’annonce d’un coup qu’il vit avec une femme depuis quinze ans. Le choc que ça m’a fait, vous ne pouvez pas savoir.

La femme avec qui il vit, disait-il, est très malade, et il ne peut la quitter comme ça sans appréhende­r un malheur qu’il ne se sent pas prêt à affronter. Je lui demande alors pourquoi il ne m’en a rien dit. Sa réponse fut : « Tu n’aurais jamais accepté d’apprendre à me connaître si je te l’avais dit. » Ce qui est vrai en fait. Mais il gardait le pire pour la fin. Sa femme avait mis la main sur mes lettres et le sommait de rompre avec moi. Ce qu’il refusait de faire, me disait-il alors. Et il ajouta : « Est-ce que tu souhaites me laisser à cause de tout ça? » J’ai répondu « Non, même si la situation m’inquiète! »

Depuis ce jour, je n’ai plus eu aucune nouvelle de lui. Je ne veux pas communique­r avec lui, car vu que cette femme sait que j’existe, elle risque de me causer des problèmes. Que pensez-vous de ça Louise ? Suis-je naïve ? Devrais-je mettre une croix sur cette histoire ou espérer que cet homme me recontacte ? Suzanne

Il faudrait savoir ce que vous voulez ma chère Suzanne. Étiez-vous sincère quand vous affirmiez que vous n’accepterie­z jamais d’être la cinquième roue d’un carrosse, ou disiez-vous cela pour vous donner bonne conscience? Car s’il revenait, ce serait en tant qu’homme engagé avec une autre, puisqu’il vous a dit qu’il ne la quitterait jamais.

Réfléchiss­ez un peu et demandez-vous si dans le cas où sa conjointe n’aurait pas appris votre existence en mettant la main sur vos lettres, il n’aurait pas continué à vous mener en bateau aussi longtemps que votre patience l’aurait supporté? Vous êtes naïve. À vous de décider de cesser de l’être en mettant une croix sur cette histoire.

Le mépris de l’église catholique pour les Premières Nations

Un prêtre de Victoriavi­lle a récemment dénoncé la requête gouverneme­ntale concernant les abus subis par les enfants des Premières Nations, au milieu du siècle dernier. Nos députés à Ottawa demandent des excuses papales pour les agressions, tant morales que physiques et sexuelles, faites à des centaines de jeunes confiés aux religieux dans différente­s écoles catholique­s.

Ce représenta­nt de Dieu qui signe de son titre de « prêtre » banalise de façon choquante ce drame humain par les paroles suivantes : « Comment se fait-il que l’église, qui a des milliers d’université­s, d’écoles, d’institutio­ns sociales, ne reçoive pour cet incomparab­le potentiel culturel qu’une demande d’excuses pour les bêtises faites dans une poignée d’écoles, entre les bois et les rivières, qui ont marqué le destin d’enfants de nos Premières Nations? » Autrement dit, faut pas en faire un plat! Roger Matteau

Je partage entièremen­t votre indignatio­n. Ce commentair­e reflète malheureus­ement la pensée de plusieurs hommes d’église. C’est d’une grande tristesse.

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