La Machine Sanders
L’ironman n’est pas qu’un sport pour le Canadien. En 2009, étouffé par des problèmes de consommation de drogue, il a été effleuré par l’idée du suicide. Plutôt, il se rabat dans un coup de tête vers une participation à l’ironman Louiseville, après avoir emprunté de l’argent à sa mère. Il franchit la ligne d’arrivée en un temps respectable de 10 h 14. L’histoire de rédemption, par excellence.
Or, ce n’est pas tant son passé qui retient l’attention aujourd’hui, mais ses performances impressionnantes et ses méthodes d’entraînements inorthodoxes, dont de brutaux entraînements intérieurs sur le tapis ou sur les rouleaux, qu’il considère comme plus efficaces.
L’athlète de Windsor, Ontario se qualifie de « homebody ». Il s’entraîne seul, directement dans sa banlieue ontarienne, suivant une routine plutôt stricte. Il fait tout par lui-même. « Je veux que la respon- sabilité repose sur mes épaules ; ce n’est qu’avec soi-même qu’on peut être vraiment honnête dans ses entraînements », dit le triathlonien.
De moins en moins piètre nageur, Sanders se distingue sur le circuit néanmoins toujours par sa puissance sur deux roues (moyenne de 42 km/h sur 180 km au Championnat du monde) et ses qualités de coureur (2 h 47 min 16 s au marathon à Ironman Arizona en 2017). Après avoir perdu 10 lb en adoptant une alimentation vegan cet été, il aspire à de toujours meilleures performances en course à pied. Il s’est aussi concentré à peaufiner sa technique sur le vélo afin de ne « plus seulement me fier à ma force brute, mais devenir un meilleur pilote ».
Tous ses efforts se concentrent vers une victoire au Championnat du monde Ironman. Cette année, il se sent plus prêt qu’il ne l’a jamais été.