Le chef du Parti conservateur du Québec s’en prend à la CAQ
Adrien Pouliot qualifie la formation de «centre couillon»
La confiance régnait, hier, au lancement de campagne du Parti conservateur du Québec (PCQ), la première de son histoire où il entend présenter un candidat dans chacune des 125 circonscriptions de la province.
La formation de droite a réuni une cinquantaine de candidats et autant de sympathisants dans un hôtel de Québec pour lancer les hostilités en vue du scrutin d’octobre.
Avec 80 candidatures connues, les effectifs du PCQ sont déjà supérieurs à l’élection de 2014, où la formation avait présenté 59 candidatures et recueilli un maigre 0,4 % des voix. Le parti espère maintenant faire élire au moins un député à l’assemblée nationale.
« Notre objectif est de présenter 125 candidats partout à travers la province. C’est une grosse étape pour nous. On veut faire une percée cette fois-ci », affirme en entrevue son chef Adrien Pouliot en citant la région de Québec comme un endroit « fertile » pour les conservateurs.
DÉFI DE TAILLE
Le défi semble néanmoins de taille pour le chef qui se présente dans la cir- conscription de Chauveau. Il y affronte la ministre libérale sortante Véronyque Tremblay et le commentateur politique Sylvain Lévesque, pour la CAQ. Le candidat péquiste n’y a pas été dévoilé encore.
Un sondage interne commandé par le PCQ et réalisé à la mi-juillet par la firme Mainstreet, dont Le Journal a obtenu copie, place le parti d’adrien Pouliot bon troisième dans Chauveau à près de 10 % dans les intentions de vote, alors que l’appui à la Coalition avenir Québec atteindrait 50 %.
LEGAULT, UNE « CATASTROPHE »
C’est d’ailleurs la CAQ qui semble l’ennemi à abattre au sein des rangs conservateurs. Dans un discours de plus de 30 minutes, M. Pouliot a prédit une « catastrophe » si la formation de François Legault l’emporte le 1er octobre.
« La CAQ, c’est un parti mou, c’est le centre sans couleur et sans saveur, c’est le centre qui a peur de se mouiller. C’est le centre couillon », a-t-il attaqué devant une centaine de sympathisants.
S’il n’a pas dévoilé d’engagements, hier, Adrien Pouliot a promis de faire campagne sur les valeurs qui animent son parti, comme la réduction de la taille de l’état et du fardeau fiscal. Le PCQ plaide aussi pour l’abolition des commissions scolaires et pour un meilleur système de réhabilitation en justice.