Il veut une action collective contre Facebook
C’est aussi un Montréalais qui a appris que Facebook aurait longtemps utilisé une faille pour collecter les informations d’usagers utilisant des appareils Android qui veut intenter une action collective contre le géant américain. Il l’accuse même d’agir de façon criminelle. « La collecte, la rétention et l’utilisation non autorisée des appels et messages textes par Facebook se sont faites en violation des lois, dont du Code criminel », peut-on lire dans la poursuite récemment déposée au palais de justice de Montréal.
Panagiotis Leventakis, un résident de Roxboro dans l’ouest de Montréal, ne décolère pas depuis qu’une publication américaine a révélé les pratiques de Facebook, que l’entreprise aurait elle-même qualifiées de « discutables » selon le document de cour.
C’est qu’en mars dernier, Ars Publica a soutenu que l’entreprise basée en Californie utilisait une faille présente dans tous les téléphones fonctionnant sous le système Android. En autorisant Facebook à accéder aux contacts dans le téléphone, elle pouvait aussi recueillir les informations concernant tous les appels et textos.
« Cet accès additionnel n’a pas été divulgué aux utilisateurs, Facebook a volontairement caché ce fait, les utilisateurs n’étaient au courant de rien », peut-on lire dans le document de cour.
PLUSIEURS TOUCHÉS
Des dizaines de Québécois seraient touchés, croient les avocats du cabinet Klein Avocats Plaideurs, qui pilote le dossier. À ce stade-ci des procédures, ils n’ont pas besoin de se manifester pour être inclus dans le recours.
Pour ces avocats, Facebook a ainsi violé plusieurs lois, soit celle sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé, la Loi sur la protection des consommateurs, le Code civil du Québec et la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.
L’interception de communications privées sans autorisation peut aussi constituer un acte criminel, indique la poursuite.
Facebook s’est toutefois défendu de mal agir, en affirmant que les utilisateurs peuvent très bien désactiver la fonction permettant à l’entreprise d’avoir un accès aux appels et aux textos du téléphone.
« La fonctionnalité ne permet pas de collecter le contenu des appels et des messages, ajoute l’entreprise américaine. Vous êtes tout le temps en contrôle des informations que vous partagez avec Facebook. »