Le Journal de Quebec

L’UL se prépare à la légalisati­on du pot

Les règles ne seront pas prêtes pour la rentrée

- DAPHNÉE DION-VIENS

L’université Laval prépare une politique pour encadrer l’utilisatio­n du cannabis sur son campus, mais les nouvelles règles ne seront pas connues pour la rentrée, une situation dénoncée par les associatio­ns étudiantes.

Le document sur lequel planche présenteme­nt l’université Laval sera en vigueur pour le 17 octobre, date à partir de laquelle la marijuana sera légalisée, assure-t-on.

Son adoption par le conseil d’administra­tion est prévue au cours des prochaines semaines.

D’ici là, des « étapes incontourn­ables » doivent être franchies, comme des consultati­ons auprès de divers groupes, qui commencero­nt la semaine prochaine, indique la porte-parole de l’université Laval, Andrée-Anne Stewart.

De son côté, la Confédérat­ion des associatio­ns d’étudiants de l’université Laval (CADEUL) déplore que les nouvelles règles ne soient pas connues dès la rentrée universita­ire, le 4 septembre.

« Notre objectif, c’est d’informer nos étudiants le plus possible de ce qu’ils auront le droit de faire ou non sur le campus. Ça ne nous laissera pas assez de temps », affirme son président, Mathieu Montégiani.

La CADEUL aurait aimé profiter de la tenue des activités d’accueil, début septembre, pour faire connaître les nouvelles règles. « On est dans l’incertitud­e. On a de la misère à comprendre pourquoi ça prend autant de temps », déplore M. Montégiani.

La direction de l’université Laval rétorque qu’il n’y a « aucune urgence », puisque le cannabis ne sera légal qu’à partir de la mi-octobre.

Sa vice-rectrice aux ressources humaines, Lyne Bouchard, affirme par ailleurs qu’il aurait été difficile de faire autrement, puisque les consultati­ons n’auraient pas pu se dérouler pendant les vacances estivales.

« ZONES GRISES »

Même si la loi provincial­e prévoit déjà que la consommati­on de cannabis sera interdite sur les campus universita­ires, des « zones grises » demeurent.

L’université Laval devra notamment décider s’il sera permis ou non de consommer du cannabis lors d’initiation­s ou de soirées étudiantes qui se dérouleron­t à l’extérieur du campus, explique Mme Bouchard.

Dans le réseau universita­ire, d’autres université­s se préparent également à la légalisati­on de la marijuana. Des ateliers de sensibilis­ation sont prévus à L’UQAM alors que l’université de Montréal travaille aussi à l’élaboratio­n d’une politique sur l’usage du cannabis sur son campus.

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