Dyno songe à se convertir
La chaîne ne vendrait plus d’animaux domestiques
Condamnée à verser 2500 $ à un couple de Québec pour lui avoir fourni un chiot porteur d’une maladie héréditaire, l’animalerie Dyno songe maintenant à cesser la vente d’animaux de compagnie dans ses établissements.
« On y pense depuis un petit bout de temps », a lancé hier le propriétaire de la chaîne, Simon Rodrigue. Cette prise de position fait suite au reportage du Journal, qui révélait hier l’histoire de Caroline Fortin, Stéphane Lapierre et leur chienne, Maggie, acquise en août 2016 à l’animalerie Dyno de Charlesbourg.
Le couple a découvert en janvier 2017 que Maggie était atteinte de la maladie d’addison, une affection nécessitant de la médication et un suivi à vie. La famille s’est tournée vers le tribunal, qui lui a donné raison, le 19 juillet dernier, estimant que la maladie de Maggie constituait un vice caché en vertu de la Loi de la protection du consommateur.
« IMPRÉVISIBLE »
Ce cas a tôt fait de faire réagir. Sur les réseaux sociaux, plusieurs amoureux des animaux ont condamné la situation. « On a mauvaise presse [...] On pense à faire autre chose », a réagi M. Rodrigue, visiblement amer face aux « perceptions du public » et au traitement médiatique, qu’il dénonce.
L’homme d’affaires répète que le cas de Maggie était « imprévisible ». Il estime que de « 1 à 2 chiens sur 100 000 » sont atteints de la maladie d’addison.
Ce n’est toutefois pas la première fois que Dyno se retrouve devant les tribunaux. L’entreprise a perdu une vingtaine de causes à la division des petites créances, depuis 2006, la forçant à débourser plus de 20 000 $ en compensation à des clients dont les animaux présentaient des symptômes de maladie peu de temps après l’achat.
M. Rodrigue ne se formalisait pas de la situation. « C’est normal, on a neuf magasins », a-t-il commenté.