Hydro-québec s’entend avec ses employés syndiqués
L’entente de principe survient peu avant le début de la campagne électorale
Moins de 48 heures avant le déclenchement des élections provinciales, Hydro-québec a conclu une entente de principes avec la majorité de ses employés, a appris Le Journal.
« Il y a des ententes de principe avec sept des huit syndicats avec lesquels nous étions en négociations », a confirmé hier une porte-parole d’hydro-québec, Lynn St-laurent.
Les huit unités syndicales regroupant environ 15 000 travailleurs d’hydro-québec ont des conventions collectives se terminant au 31 décembre 2018 et au 31 décembre 2019.
Selon nos informations, Hydro-québec aurait obtenu une meilleure flexibilité dans la gestion des horaires de travail de ses employés.
Seul le Syndicat professionnel des ingénieurs n’aurait toujours pas d’entente avec Hydro-québec.
Hier, au Syndicat des employés de métiers d’hydro-québec, personne n’était disponible pour commenter le dossier.
Dans une communication interne, le comité de négociation provincial SCFP1500 dit maintenant travailler à finaliser les textes de l’entente de principe.
« Votre comité de négociation 1500 considère que les offres sont jugées sérieuses et que l’entente de principe répond pleinement à nos attentes », peut-on lire.
Des rencontres sont prévues en septembre avec les travailleurs d’hydro-québec pour qu’ils se prononcent sur le nouveau contrat de travail.
HEURES SUPPLÉMENTAIRES
La direction d’hydro-québec croit qu’avec ce nouveau contrat de travail, elle pourra s’attaquer aux heures supplémentaires chez ses employés.
L’an dernier, la société d’état a versé 152 millions $ en surtemps. Certains employés ont presque réussi à tripler leur salaire de base.
La facture des heures supplémentaires a bondi de 20 millions $ en 2017, en hausse de 15 %. En 2016, la facture du surtemps avait atteint les 132 millions $ comparativement à 131 millions $ en 2015.
La société d’état souhaite mettre sur pied des horaires de jour et de soir afin de diminuer le recours aux primes et aux heures supplémentaires lors d’évènements météorologiques.
La société d’état veut également pouvoir recourir à des employés de sa division Transénergie lors de pannes majeures pour les faire travailler dans sa division Distribution.
Lors de son arrivée chez Hydro-québec en 2015, le grand patron, Éric Martel, avait évoqué un problème de productivité pour justifier des coûts importants liés aux heures supplémentaires.
Lors de la dernière grande négociation survenue en 2013, les employés syndiqués d’hydro-québec avaient subi un gel salarial en 2014 et en 2015 ainsi que des hausses successives de salaire de 3 %, 2,75 % et 2,5 % pour les années 2016, 2017 et 2018.