Le monde du sport pleure la mort de Denis Baillairgé
Le président de la Ligue midget AAA est décédé lundi
Le Québec a perdu un grand bâtisseur du milieu sportif, lundi soir, quand Denis Baillairgé est décédé, à 61 ans.
Le président de la Ligue de hockey midget AAA du Québec et le vice-président de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJEQ) était atteint de la fibrose pulmonaire idiopathique.
Georges Marien, directeur général de la Ligue midget AAA, a pu faire ses adieux à celui qu’il considérait comme un grand ami, lundi après-midi, au Centre hospitalier de l’université de Montréal.
« Il était souffrant, mais heureux d’avoir de la visite, a dit Marien. Il était souriant. Je suis content d’avoir pu lui parler une dernière fois avant qu’il parte. »
À propos de ses nombreuses réalisations dans le monde du sport, on décrit monsieur Baillairgé comme « un passionné et un visionnaire ».
Naturellement intronisé au Temple de la renommée de la Ligue de hockey midget AAA, le Lavallois a aussi été honoré, au fil des ans, par Hockey Québec et Hockey Canada, entre autres.
« Il n’y avait pas de demi-mesure avec Denis, a témoigné Marien. Il se battait corps et âme pour ses projets afin de faire avancer la cause des jeunes. »
S’il a été à l’origine du Défi mondial des moins de 17 ans en créant d’abord la Coupe Esso en 1986, monsieur Baillairgé était constamment guidé par ses valeurs profondes. C’est ainsi qu’il a instauré, il y a plus de 30 ans, une campagne de sensibilisation contre les drogues et le dopage dans la Ligue de hockey midget AAA.
« C’est aussi grâce à lui qu’il y a un parrain policier dans chaque équipe de la ligue », a ajouté le directeur général du circuit.
RODGER BRULOTTE EN DEUIL
Comptant parmi ses proches amis, le commentateur sportif Rodger Brulotte, qui assure aussi la présidence de la LBJEQ, s’est montré particulièrement affecté par le départ de Denis Baillairgé.
« Sa femme m’a fait pleurer en m’annonçant son décès, a confié Brulotte, révélant que son ami s’est éteint en regardant un match de baseball à la télévision sur lequel il travaillait. Elle m’a dit : “il écoutait son vieux chum et il est mort”. »
« C’était plus qu’un bâtisseur, a repris Brulotte, qui connaissait l’homme depuis près de 50 ans. À chaque fois qu’il a pris une décision, c’était pour le bien des jeunes. »
En plus de la politique antidopage, monsieur Baillairgé rappelait aux athlètes l’importance d’obtenir une bonne éducation, lui qui a été un précurseur dans les programmes sport-études et dans l’implantation de bourses scolaires.
« Il y a le sport, mais il y a autre chose après », a appuyé Brulotte, rappelant l’apport de son vieil ami dans les sphères du hockey, du baseball, mais aussi du soccer.