Le Journal de Quebec

Hunter Shinkaruk y croit encore

Le Canadien a acquis le jeune attaquant lundi dans une transactio­n avec les Flames

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm jean-francois.chaumont @quebecorme­dia.com

Il y a les gros noms du repêchage de 2013. Les Nathan Mackinnon, Aleksander Barkov, Jonathan Drouin, Seth Jones, Sean Monahan et Rasmus Ristolaine­n. Mais il y a aussi ceux qui ressemblen­t de plus en plus à des espoirs à la dérive.

Si les 30 choix au premier tour de 2013 ont joué un minimum d’une rencontre dans la LNH, 10 d’entre eux n’ont pas encore atteint le plateau des 100 matchs.

Hunter Shinkaruk fait partie des jeunes qui glissent de plus en plus vers la sortie. Il est dans le même bateau que les Samuel Morin, Kerby Rychel, Frédérik Gauthier, Émile Poirier, Michael Mccarron, Morgan Klimchuk et Jason Dickinson.

Il y a des transactio­ns qui passent assez sous silence. C’était le cas lundi de l’échange entre le Canadien et les Flames. Marc Bergevin a parié sur Shinkaruk en cédant Rychel. Deux anciens gros espoirs ont ainsi changé de camp dans un anonymat relatif. Shinkaruk en sera à une troisième organisati­on dans la LNH après les Canucks et les Flames, alors que Rychel recevra une quatrième casquette du circuit Bettman après celle des Blue Jackets, des Maple Leafs et du CH.

Cinq ans après le repêchage de 2013, le temps jugé nécessaire pour bien évaluer le talent d’une cuvée, Shinkaruk a une expérience de 15 rencontres dans la LNH, comparativ­ement à 41 pour Rychel.

« Je ne peux pas identifier une raison précise pour expliquer pourquoi je n’ai pas encore fait ma place dans cette ligue, a mentionné Shinkaruk en entrevue téléphoniq­ue au Journal. J’ai subi une opération à la hanche l’année après mon repêchage. C’est dans le passé. Dans mon esprit, j’ai le talent pour jouer dans la meilleure ligue au monde. J’espère y parvenir. »

« Mon rêve est de m’établir dans la LNH, pas de jouer une dizaine de matchs seulement. »

UN PARTISAN DE KOVALEV

Comme plusieurs gens de l’ouest canadien, Shinkaruk a un faible pour le Tricolore depuis longtemps.

« J’ai reçu quelques chandails dans ma jeunesse aux couleurs bleu, blanc et rouge. J’étais un partisan d’alex Kovalev. Je dormais aussi dans des draps du Canadien. Le hasard a également fait en sorte que j’ai joué mon premier match dans la LNH avec les Canucks de Vancouver à Montréal, au Centre Bell. »

C’était le 15 novembre 2015. Le Canadien l’avait emporté 4 à 3 en prolongati­on. C’était aussi son unique match avec les Canucks…

LE ROCKET COMME OPTION

Bergevin a consenti un contrat d’une saison à deux volets à l’albertain de 23 ans immédiatem­ent après son acquisitio­n.

Sur papier, il y a très peu de place pour lui à Montréal. Le CH a déjà 13 attaquants avec des contrats garantis de la LNH. À ce groupe, il faut aussi ajouter Artturi Lehkonen et Nikita Scherbak qui en seront à la dernière année de leur contrat de recrue.

« Quand j’ai parlé à Marc [le directeur général], il n’y a pas eu un grand discours, a précisé le sympathiqu­e attaquant. Il m’a simplement dit que j’étais pour profiter d’une nouvelle chance. »

S’il devait faire ses débuts avec le Rocket de Laval, Shinkaruk renouerait avec deux anciens coéquipier­s dans la Ligue américaine en Alexandre Grenier et Kenny Agostino.

« MON RÊVE EST DE M’ÉTABLIR DANS LA LNH, PAS DE JOUER UNE DIZAINE DE MATCHS SEULEMENT » – Hunter Shinkaruk

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Hunter Shinkaruk (#49) a inscrit son premier but dans la LNH le 5 avril 2016 face aux Kings.
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