Julien, un bon plan B pour la CAQ
Sa candidature avec la CAQ a été officialisée dans Charlesbourg
Jonatan Julien promet de tirer un trait sur les événements qui ont provoqué son départ d’équipe Labeaume et de collaborer à nouveau avec le maire s’il est élu au sein d’un éventuel gouvernement Legault.
« J’ai travaillé avec M. Labeaume quatre ans et demi. On a réalisé ensemble de grandes choses. Il y a un événement qui s’est produit il y a trois mois et demi, mais une chose est certaine, à la fois M. Labeaume et moi, on a l’intérêt public à coeur. Je suis certain que cet objectif-là ne sera pas mis en cause suite aux événements qui se sont produits », a déclaré le nouveau candidat de la CAQ dans Charlesbourg.
Rappelons que le maire Labeaume avait pointé du doigt publiquement Jonatan Julien pour le cafouillage du projet de centrale de police. Ce dernier avait ensuite quitté son poste de vice-président du comité exécutif, claquant la porte d’équipe Labeaume pour siéger à titre d’indépendant. Plusieurs observateurs le voient déjà comme un potentiel ministre responsable de la région de Québec. Fier de sa nouvelle recrue, le chef de la CAQ, François Legault, a vanté les compétences de l’ancien bras droit du maire, un « gestionnaire de haut calibre », mais il n’a pas voulu se mouiller sur ses chances d’hériter d’une limousine de ministre.
PARTICIPER AU CHANGEMENT
Fébrile, Jonatan Julien a été chaudement applaudi par ses nouveaux collègues. « J’ai adoré mon travail des dernières années à la Ville de Québec. Toutefois, voici une occasion que je veux saisir, une occasion de participer au changement », a-t-il exposé. Il n’était pas prêt, il y a trois mois. Mais le désistement de la PDG du CHU Gertrude Bourdon, avec la CAQ, a bousculé ses plans. Sa rencontre avec François Legault, lundi, aura été « déterminante ». Il ne s’offusque pas, par ailleurs, de jouer les seconds violons.
UN TROISIÈME LIEN DANS L’EST
L’ex-numéro deux de la Ville de Québec dit « adhérer totalement à la position de la CAQ » sur le troisième lien, qui devrait être construit dans l’est, rapidement selon lui. S’il reconnaît qu’il y a une « dichotomie » avec le discours de l’administration Labeaume – qui préférerait un 3e lien dans l’ouest – il rétorque que la CAQ a une vision régionale alors que la Ville « regarde ça d’une perspective locale ». Il soupçonne les libéraux de vouloir envoyer le projet aux calendes grecques. M. Julien conservera son poste d’élu municipal durant la campagne électorale, mais il prendra un congé sans solde.